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Migrants : opération de contrôle de police dans les campements de Paris

Un policier se tient debout devant des migrants, à proximité des stations de métro Jaurès et Stalingrad, le 31 octobre 2016, durant une opération des forces de l'ordre. Un policier se tient debout devant des migrants, à proximité des stations de métro Jaurès et Stalingrad, le 31 octobre 2016, durant une opération des forces de l'ordre.[LIONEL BONAVENTURE / AFP ]

Une opération de «contrôle administratif» était en cours lundi matin sur le campement de migrants dans le nord-est de Paris, où quelque 2.000 personnes dorment depuis plusieurs jours, alors qu'une évacuation est attendue dans les jours à venir.

«Un contrôle de la situation administrative des migrants», a débuté lundi matin dans le quartier de Jaurès/Stalingrad (XIXe arrondissement), a déclaré une source policière à l'AFP.

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L'objectif des autorités lors de ces opérations de contrôle est de vérifier la situation administrative (c'est-à-dire le droit au séjour) des occupants et l'état sanitaire du campement. Dénoncées par les collectifs de bénévoles, elles sont régulièrement pratiquées sur ces sites précaires installés en pleine rue, et sont distinctes des évacuations avec «mise à l'abri» menées par les services de l'Etat et la Ville de Paris.

Opération de contrôle des migrants le 31 octobre 2016 dans le nord de Paris [LIONEL BONAVENTURE / AFP]
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Opération de contrôle des migrants le 31 octobre 2016 dans le nord de Paris

Lundi matin, deux cordons de CRS ont encerclé une grosse centaine de migrants, une partie sous le métro Jaurès, une autre au niveau du canal Saint-Martin où sont installés les Afghans.

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Quelques militants brandissaient des pancartes «non aux rafles des migrants», tandis qu'un homme essayait de parler avec les policiers, dans un français correct: «Je partais à l'école aujourd'hui, j'avais examen à 10 heures, pourquoi moi aussi ?».

Destruction des «maisons» de fortune

Dans son coin, une pelleteuse commençait son travail de déblayage des matelas et couvertures. «S'ils ne nous donnent pas d'abri, pourquoi détruisent-ils nos maisons ?», s'interrogeait un Afghan, tandis qu'un autre assurait: «Il ne me reste plus rien, je n'ai plus que mes vêtements, mes chaussures et mes documents».

Des migrants lors d'une opération de contrôle de police le 31 octobre 2016 dans le nord de Paris [LIONEL BONAVENTURE / AFP]
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Des migrants lors d'une opération de contrôle de police le 31 octobre 2016 dans le nord de Paris

Depuis plusieurs semaines, un campement de migrants (Soudanais, Erythréens, Afghans...) s'est reconstitué dans ce quartier populaire de la capitale. Le campement a beaucoup grossi ces derniers jours avec 2.000 personnes environ actuellement installées à même le macadam, un gonflement expliqué côté associatif par des reports depuis Calais où la «Jungle» était démantelée.

Des migrants lors d'une opération de contrôle de police le 31 octobre 2016 dans le nord de Paris [LIONEL BONAVENTURE / AFP]
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Des migrants lors d'une opération de contrôle de police le 31 octobre 2016 dans le nord de Paris

Pour empêcher la constitution de ces campements, la maire de Paris a décidé d'ouvrir un «centre d'accueil humanitaire», chargé de prendre en charge les migrants pendant quelques jours avant de les répartir sur des structures d'hébergement plus pérennes en régions: des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) similaires à ceux qui ont accueilli les migrants de Calais.

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