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Attentat déjoué : le commando était «téléguidé» par Daesh depuis la Syrie

Deux enquêtes ont été ouvertes et sept personnes sont en garde à vue, a précisé le procureur de la République de Paris. [BERTRAND GUAY / AFP]

Le commando de femmes qui s'apprêtait à commettre un attentat, "déjoué" par les services de police, a été "téléguidé" par des jihadistes de Daesh depuis la Syrie, a annoncé vendredi le procureur de Paris François Molins.

"L'organisation terroriste utilise non seulement des hommes mais des femmes, de jeunes femmes, qui font connaissance et nouent leur projet de manière virtuelle", a déclaré François Molins lors d'une conférence de presse. Amel S., Sarah H. et Inès M., arrêtées jeudi à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) alors que leur dessein était "clairement de commettre un attentat", ont ainsi été "téléguidées par des individus se trouvant en Syrie dans les rangs de l'organisation terroriste Daesh", a-t-il expliqué.

Connexions avec Magnanville et Saint-Etienne-du-Rouvray

Des connexions ont été établies entre les membres de ce commando et les précédentes attaques jihadistes de Magnanville (Yvelines), le 13 juin, et Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), le 26 juillet, a poursuivi le procureur.

Sarah H., 23 ans, "connue des services spécialisés comme étant particulièrement liée à la mouvance jihadiste", était l'"ancienne promise de Larossi Abballa, auteur de l'attentat de Magnanville, et d'Adel Kermiche, auteur de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray", a expliqué François Molins.

Un autre suspect, Mohamed Lamine A., 22 ans, interpellé jeudi soir aux Mureaux (Yvelines), connu "comme un individu particulièrement radicalisé", est de son côté le "frère d'un mis en examen écroué" dans le dossier de Magnanville.

A lire aussi : Bonbonnes de gaz : l'une des suspectes avait prêté allégeance à Daesh

Ces arrestations sont survenues après la découverte le week-end dernier dans le centre de Paris de cinq bonbonnes pleines de gaz dans le coffre d'une voiture, où se trouvaient aussi, selon François Molins, "trois bouteilles supportant des traces de gasoil, ainsi qu'une cigarette à peine consumée à proximité d'une couverture supportant des traces d'hydrocarbure". Il n'y avait pas de dispositif de mise à feu, mais l'incendie, s'il avait pris, "aurait suffi à entraîner à lui seul la destruction de l'ensemble du véhicule", a observé le procureur.

Sept personnes en garde à vue

Il a précisé que deux enquêtes avaient été ouvertes : une sur la voiture abandonnée et une concernant le projet d'attentat du commando. Certains protagonistes sont concernés par ces deux procédures dans lesquelles sept personnes au total sont actuellement en garde à vue. 

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