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Les pistes de l'Assurance maladie pour faire des économies

L'Assurance maladie espère notamment réaliser 430 millions d'euros d'économies en améliorant le système des prescriptions médicamenteuses. L'Assurance maladie espère notamment réaliser 430 millions d'euros d'économies en améliorant le système des prescriptions médicamenteuses. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Des dettes à éponger. Durées d'hospitalisation, contrôle des arrêts de travail ou encore, prescription de médicaments : l'Assurance maladie dévoile ses propositions pour économiser 1,42 milliards d'euros en 2017.

Soit le double de l'objectif qu'elle s'était fixé pour 2016. Objectif : "améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses", assure la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnamts), dans son rapport annuel présenté jeudi à son conseil d'administration.

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Si "des gains d'efficience" ont été faits dans tous les secteurs ces dernières années, l'Assurance maladie appelle à "intensifier les efforts" pour faire face "aux défis des années à venir", notamment avec l'arrivée de traitements innovants et coûteux, comme dans le domaine du cancer ou de l'hépatite C.

Première piste d'économies : la prescription de médicaments

La maîtrise médicalisée, qui cherche "à promouvoir le juste soin" en "évitant de gaspiller des ressources sans valeur ajoutée pour la santé", sera poursuivie. En particulier en matière de prescription de médicaments : ce domaine constituera la principale piste d'économies.

L'Assurance maladie espère ainsi réaliser, comme en 2016, 430 millions d'euros d'économies, notamment en améliorant les prescriptions et en luttant contre la iatrogénie (effets indésirables provoqués par les médicaments) responsable de 7 500 décès environ par an. En outre, l'utilisation de médicaments "biosimilaires" moins chers, et la promotion des génériques, pourraient lui permettre de gagner 230 millions d'euros supplémentaires.

Réduire les durées d'hospitalisation et mieux contrôler les arrêts de travail

En continuant à développer le "virage ambulatoire" (réduction des durées d'hospitalisation), l'Assurance maladie escompte aussi se dégager des marges de manoeuvre (390 millions d'euros). Elle entend en outre renforcer "l'efficacité des contrôles des arrêts de travail" et obtenir "une plus grande homogénéité des pratiques" en matière de prescription. Des mesures qui pourraient permettre d'économiser 100 millions d'euros.

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Les transports sanitaires ne seront pas oubliés et devraient même faire l'objet d'actions "renforcées". Ces prescriptions représentent plus de 4 milliards d'euros et ont augmenté de 3,7% de en 2015, pointe le rapport. L'Assurance maladie entend que soit favorisé le transport "le moins onéreux compatible avec l'état de santé du patient" et notamment le transport assis, le partage, ainsi que l'utilisation des véhicules personnels.

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