En direct
A suivre

Daesh a tronqué plusieurs passages de la vidéo de Larossi Abballa

[HO / AAMAQ NEWS AGENCY / AFP]

Des séquences de la vidéo de revendication de Larossi Abballa, l’auteur de l’assassinat du couple de policiers à Magnanville, ont été coupées par Daesh lors de sa diffusion.

Juste après son double-meurtre, le terroriste avait eu le temps d’enregistrer un message de treize minutes et seize secondes depuis l’ordinateur de Jean-Baptiste Salvaing et de sa compagne Jessica Schneider puis de le diffuser à ses contacts sur Facebook. Cerné par le RAID, il y revendique son crime, justifie le jihad, fait allégeance à Daesh et établit une liste de cibles.

A lire aussi : Larossi Abballa a promis «d'autres surprises» pendant l'Euro de football

Pourtant, la version diffusée par l'agence Amaq ne dure que onze minutes et quarante-six secondes. En réalité, trois séquences ont été expurgées. Dans la version originale, visionnée par L'Express, Larossi Abballa évoque le sort de l’enfant de 3 ans qui sera finalement épargné. Comme s’il avait quelques remords à l’exécuter et que Daesh avait interprété cette faiblesse comme un «échec» selon les termes d’experts cités par l’hebdomadaire.

«Je ne sais pas encore ce que je vais faire de lui»

«J'ai été impitoyable avec ce policier et sa femme» revendique ainsi Larossi Abballa en écho à la phrase de François Hollande qui avait promis que «la France sera impitoyable face aux barbares de Daesh». Or la vidéo diffusée par Daesh a été coupée juste après, au moment où il évoque le sort du fils du couple en lâchant : «Et dis toi, j'ai encore son petit».

A lire aussi : Daesh se préparerait à frapper la France de façon «imminente»

La seconde séquence expurgée, plus longue, se trouve au milieu de la vidéo. Après six minutes de monologue haineux contre les forces de l'ordre, il tourne la caméra vers le canapé où se trouve l'enfant. «Derrière moi, il y a le petit. Je ne sais pas encore ce que je vais faire de lui», dit le terroriste avant de reprendre sa propagande.

Le troisième passage tronqué, à la fin de la vidéo, est lui aussi éloquent. Après avoir invoqué «Allah» pour qu'il accède au statut de martyr, il se gratte la joue et dit, comme s'il hésitait : «J'avoue, j'ai pas envie de... hum». Sans que l’on sache vraiment s’il fait référence à l’assaut imminent des policiers et sa mort imminente ou bien du sort du petit garçon.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités