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Gardien de la paix, un métier qui plaît

Pas moins de 5 673 personnes vont plancher jeudi pour s’adjuger les quelque 2 800 places à pourvoir. [© CLEMENS BILAN / AFP]

L’envie de servir et de protéger le pays séduit de plus en plus de jeunes depuis les attentats, au sein d’un métier que les Français admirent.

L’uniforme garde son prestige. Le concours d’entrée organisé jeudi par la police nationale promet d’être historique, car jamais un recrutement de gardiens de la paix n’avait connu un tel engouement.

Pas moins de 35 673 personnes vont plancher pour s’adjuger les quelque 2 800 places à pourvoir. Un succès qui illustre le besoin croissant des jeunes à agir face au terrorisme, en accomplissant une mission aujourd’hui respectée par la population.

Des valeurs à défendre

Cet afflux est d’autant plus impressionnant que ce concours n’était pas prévu. Il a été mis en place en complément de celui, habituel, de septembre. Entre décembre et janvier, les demandes d’inscription ont bondi de 41 %, le numéro vert de renseignement a reçu le double d’appels, et les visites sur le site de la ­police ont triplé.

 

 

Une ­démarche «évidemment liée aux événements tragiques de l’an dernier», ­explique le commissaire divisionnaire Bruno Grangé. La plupart des candidats ont d’ailleurs abordé, dans leurs courriers de motivation, les attentats. Pour beaucoup, le but est de «servir la population, de contribuer à la sécurité du pays et de défendre les valeurs de la République», indiquent les recruteurs. Ce dernier aspect n’était pas aussi présent auparavant.

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Il fait écho à l’élan ­patriotique qui avait gagné, après les ­attaques jihadistes, la population, et en particulier la jeunesse. Cette dernière n’avait d’ailleurs pas hésité à afficher son attachement au drapeau. La police est donc plus que jamais attractive.

Alors que les forces de l’ordre sont omniprésentes sur le territoire, les Français sont 83 % à aimer leur police, selon un récent sondage Odoxa, lui associant en priorité les termes «confiance» et «sympathie». Des sentiments visibles lors de la marche républicaine du 11 janvier 2015, au cours de laquelle les fonctionnaires avaient été acclamés, ou via les messages de soutien sur Internet avec le hashtag #Jesuispolicier. Voire très récemment, par la voix de Roger Cukierman, le président du Crif, qui a exprimé sa «profonde gratitude» pour la protection des sites juifs du pays.

L’Etat montre son appui

Le gouvernement multiplie les gestes envers la profession. Outre les recrutements exceptionnels annoncés en février par le ministre de l’Intérieur, Bernard ­Cazeneuve, une partie du matériel d’intervention va être améliorée et les crédits à la sécurité du territoire ont été pérennisés à plus de 12 milliards d’euros pour 2016.

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La réforme de la procédure ­pénale, votée cette semaine à l’Assemblée, entend donner des moyens supplémentaires aux policiers face aux criminels. Symbole de cet appui, François ­Hollande avait adressé le 7 janvier dernier, à la préfecture de police de Paris, ses vœux aux forces de sécurité. Les premiers de son quinquennat.

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