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Le démantèlement de la "jungle" de Calais a repris

Des policiers surveillent le démantèlement d'abris dans la "jungle" de Calais par des bulldozers, le 1er mars 2016 [PHILIPPE HUGUEN / AFP] Des policiers surveillent le démantèlement d'abris dans la "jungle" de Calais par des bulldozers, le 1er mars 2016 [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Le démantèlement de la zone sud de la "jungle" de Calais a repris mardi matin, dans le calme, au lendemain des violences qui ont émaillé le début de l'évacuation de cette partie du campement de migrants.

Une vingtaine d'ouvriers de la société Sogéa mandatée par l'Etat, vêtus de gilets oranges, ont commencé à déblayer le terrain des abris de fortune laissés vides, dans un nouveau périmètre de la zone sud jouxtant celui où ils étaient intervenus lundi. Cette zone est vouée à l'évacuation à la suite d'un jugement du tribunal administratif de Lille jeudi. Deux pelleteuses les aidaient dans leur travail, l'une d'entre elles détruisant par exemple une caravane, vide, à l'intérieur de ce périmètre, sous protection d'un cordon de CRS et le regard d'une cinquantaine de migrants.

Les équipes de maraudes sociales précédaient l'arrivée des ouvriers, tentant de convaincre les migrants de quitter les lieux: "Vous devez partir, votre abri va être détruit", expliquait un membre de ces maraudes à un groupe de migrants soudanais, peu enclins cependant à rejoindre l'un des 102 Centres d'accueil et d'orientation (CAO) disséminés partout en France, ni à emménager dans le Centre d'accueil provisoire (CAP), des conteneurs chauffés en périphérie de la "jungle".

Lundi, selon la préfecture, 43 migrants, répartis en deux bus, ont toutefois été acheminés vers deux CAO près de Bordeaux et Montpellier. Le début du démantèlement avait été marqué par une série de violences, notamment des heurts entre migrants, militants du collectif No border radicalement opposé aux politiques de contrôle de l'immigration et forces de l'ordre, du début d'après-midi jusqu'en soirée. La nuit de lundi à mardi a été cependant calme, selon des sources concordantes. La zone sud de la "jungle", le plus grand bidonville de France, compte entre 800 et 3.450 habitants selon les sources.

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