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Paris gagnant en vue des Jeux olympiques de 2024 ?

La ville veut mettre en avant ses lieux emblématiques, comme le Champ-de-Mars qui pourrait accueillir les épreuves de beach-volley. [PARIS 2024]

«La force d’un rêve». Portés par ce slogan, les membres du comité de candidature parisien ont remis ce mercredi au Comité international olympique leur projet pour accueillir les JO en 2024.

«Nous avons pris le temps pour mûrir notre réflexion. Notre projet est solide, pertinent, ambitieux, positif», soulignait Bernard Lapasset, co-président du comité de candidature. Et pour ne pas revivre la désillusion de Paris 2012, la capitale peut s’appuyer sur de solides atouts, qui selon Anne Hidalgo, la maire de Paris, répondent «merveilleusement bien» au cahier des charges du CIO.

Des Jeux au coût maîtrisé

Dans un contexte économique encore fragile, le critère principal est celui d’un budget raisonné. Paris estime ainsi que les Jeux lui coûteraient 6,2 milliards d’euros, très loin des 36 milliards engloutis par Sotchi en 2012. Dotée d’infrastructures de qualité, la région parisienne n’aurait en effet pas besoin d’investir en masse. Plus des trois quarts des sites envisagés existent déjà, comme le Stade de France, l’Accor­Hotels Arena de Bercy ou le Parc des Princes. Le patrimoine historique serait aussi mis à contribution. Le Champs de Mars, au pied de la Tour Eiffel, accueillerait ainsi des matchs de beach-volley, les jardins du château de Versailles serviraient aux épreuves d’équitation et le Grand Palais abriterait des duels d’escrime. 

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Idem sur le plan de l’offre de transports, déjà riche. Un maillage qui sera renforcé d’ici à 2024 par le futur supermétro, dont la construction a d’ores et déjà débuté. Pour ne rien gâcher, le soutien populaire est au rendez-vous : la semaine dernière, un sondage TNS Sofres révélait que 65 % des Français souhaitaient ­accueillir les JO. De leur côté, les athlètes sont aussi largement mobilisés : ils étaient 150 lorsque Paris a officialisé sa candidature en juin dernier, avec des ­figures de poids, telles que Tony Parker ou Teddy Riner. Ce dernier était d’ailleurs très enthousiaste hier : «en 2012, peut-être qu’on arrivait trop petit. Là, on rêve très haut, très loin, et on les veut ces Jeux !».

Des poids-lourds en face

Le match n’est pourtant pas joué d’avance pour la capitale, opposée à des adversaires de taille, et notamment la ville américaine de Los Angeles. La rivale californienne a déjà organisé les Jeux en 1932 et 1984, et disposerait quant à elle de 90 % des équipements nécessaires. Cela lui permet de prévoir un budget de 4,5 milliards d’euros. De son côté, Rome, qui a été la première à se déclarer, entend se reposer sur son patrimoine. Elle escompte ainsi des événements devant le Colisée, la Basilique Saint-Pierre ou le Circus Maximus, et prévoit de débourser 5,3 milliards d’euros. Enfin, Budapest est le petit poucet. La Hongrie pourrait peiner à organiser une compétition d’une telle ampleur, et son budget de 2,4 milliards d’euros semble trop limité.

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