L'inquiétude est grandissante. Car si les consommateurs se réjouissent des prix attractifs de l'essence, les entreprises pétrolières, de leur côté, souffrent du niveau historiquement bas du baril de brut.
La chute des cours, initiée depuis plusieurs mois (de 105 dollars il y a un an et demi, à moins de 30 dollars cette semaine), pourrait en effet avoir rapidement des «conséquences dramatiques pour les grands groupes» français, estime Raphaël Boroumand, co-auteur de «20 idées reçues sur l’énergie» (ed.de boeck).
Et pour cause : ils risquent de devoir compenser leurs manque à gagner par des fermetures de sites et des licenciements. Un impact répercuté sur les sociétés parapétrolières, qui réalisent les constructions pour l’exploitation des gisements d’hydrocarbures.
Les groupes Technip et CGG, qui ont déjà annoncé en 2015 la suppression de 6 000 et 2 930 postes, risquent ainsi de pâtir encore plus de ce début d’année difficile.