Une nouvelle opération de contrôles des meublés touristiques illégaux a été menée mardi par la mairie de Paris dans le 6e arrondissement, et se poursuivra mercredi dans le 1er.
Elle fait suite à une première initiative de ce type en mai dernier dans le quartier du Marais. Leur «développement frénétique», selon la ville, est en effet accusé de contribuer à la spéculation immobilière, au départ des habitants du centre de la ville et de nuire à la vie de quartier. La mairie de Paris ne vise cependant que les dérives de ce business comme la location permanente à des touristes, et non pas les propriétaires louant leur bien de temps en temps.
Ce développement des meublés touristiques illégaux pose de nombreux problèmes. Ce sont des logements en moins pour loger les Parisiens. (2)
— Ian Brossat (@IanBrossat) 12 Janvier 2016
Sur les 30 000 meublés touristiques recensés dans la capitale, environ 900 dossiers sont ainsi en cours d’instruction, et devraient aboutir à la fin de l’année. Deux issues sont possibles : soit un accord est trouvé avec le détenteur du bien, qui accepte de le remettre sur le marché locatif ; soit il rechigne et le dossier est transmis au parquet.
L’amende encourue par les propriétaires indélicats est aujourd’hui de 25 000 euros par appartement, mais la mairie souhaite que le gouvernement réévalue leur montant à 100 000 euros. «Le business du meublé touristique est très rentable, donc si nous voulons faire peur, la sanction doit être lourde», appuie Ian Brossat, l’adjoint PCF au logement. En 2014, 516 000 euros d’amende ont ainsi été collectés.
Une alliance avec Madrid, Barcelone et New York
Pour détecter ces infractions, la municipalité va aussi recruter cinq nouveaux contrôleurs dans le courant du premier semestre, portant ainsi leur effectif à vingt-cinq personnes. Enfin, Paris souhaite également mettre en place une coopération avec Madrid, Barcelone et New York, d’autres grandes villes en partageant leurs retours d’expériences. Une alliance qui aiderait à «construire un rapport de force efficace face à des plateformes Internet mondiales», selon Ian Brossat. Le géant Airbnb est bien-sûr concerné, mais pas seulement. Des sites tels qu'Homelidays, Housetrip, 9flats ou encore Wimdu proposent le même type de service.
En GIF : évolution des offres Airbnb à Paris entre 2008 et 2015 cc @Iletaitunepub @Datagif http://t.co/6LYpU7bLlO pic.twitter.com/3dh6shzr7s
— $!m0n (@sim51100) 18 Septembre 2015