Interrogée par les enquêteurs belges dans le cadre des investigations sur les attentats de Paris, la petite amie de Salah Abdeslam a expliqué que l’homme était particulièrement émotif quelques jours avant les attaques.
C’est lors d’une déjeuner dans un restaurant de Bruxelles, trois jours avant les attaques, que Salah Abdeslam craque. «Comme je m’inquiétais pour notre situation amoureuse, je me suis mise à pleurer. Et lui, du coup, plutôt que de me rassurer comme il le faisait habituellement, il s’est aussi mis à pleurer. On a à peine mangé tellement il y avait d’émotion», raconte la jeune fille lors de ses auditions avec la police belge, dont les propos sont rapportés par le Parisien.
Inquiète de la crise de larmes inhabituelle de son compagnon, elle l’appelle quelques heures après : «je lui ai demandé s’il s’était remis de ses émotions. Il m’a répondu que ce n’était rien de grave, que tout allait bien».
Le lendemain, lors de leur dernier échange téléphonique, Salah Abdeslam lui apprend qu’il doit s’absenter trois ou quatre jours. La famille du jeune homme précise à sa petite amie qu’il part en vacances au ski avec son frère Brahim (le kamikaze du commando des terrasses, ndlr).
Un fêtard qui sortait beaucoup
Tout au long de l’interrogatoire, la jeune femme, qui fréquentait Salah Abdeslam depuis 2007, dresse un portrait étonnant du jeune homme au regard des événements. «C’était plutôt un fêtard, qui s’amusait tous les week-ends, qui sortait en boîte», explique-t-elle.
Elle rapporte également que Salah Abdeslam lui avait fait part de son envie de partir en Syrie en décembre 2014. «Je ne l’ai même pas pris au sérieux. Il n’avait pas du tout le profil : il fumait des pétards de temps en temps, il écoutait de la musique, il sortait… »
Aujourd’hui, elle se dit dévastée, soulignant que Salah Abdeslam a «détruit sa vie», celle de ses parents et de centaines de personnes. L'homme est toujours en fuite depuis les événements du 13 novembre.