Le cerveau présumé des attentats de Paris a été tué dans l'opération menée mercredi à Saint-Denis. Mais d'autres complice courent toujours.
«Il y avait une cible. Elle a été détruite». Le corps criblé d’impacts retrouvé dans l’appartement de Saint-Denis, après l’assaut du Raid, était donc bien celui d’Abdelhamid Abaaoud, a confirmé Bernard Cazeneuve. Une information qui signifie la mise hors d’état de nuire du cerveau présumé des attentats de Paris, les plus sanglants qu’ait jamais connu le pays.
Preuve de l’importance de cette neutralisation, le ministre de l’Intérieur a indiqué que le Belgo-Marocain de 28 ans, figure de Daesh auprès des jihadistes européens, était impliqué dans quatre des six attaques évitées ou déjouées en France depuis le printemps. Le «boucher de Raqqa», comme on le surnomme, aurait ainsi œuvré à l’attaque manquée d’une église de Villejuif (Val-de-Marne), en avril, et à celle du Thalys Amsterdam-Paris, en août. Deux jihadistes interceptés cet été auraient également été missionnés par Abaaoud pour frapper le pays.
Le retour du jihadiste non signalé
Alors que l’enquête se poursuit en région parisienne pour mettre à jour les ramifications du réseau d’Abaaoud, la police belge est elle aussi active. Neuf personnes ont été interpellées à Bruxelles, dont sept sont des proches de Bilal Hadfi, l’un des tueurs du Stade de France. Les enquêteurs cherchent notamment à mettre la main sur Salah Abdeslam. Frère de Brahim Abdeslam, un autre des terroristes de Paris, il se serait enfui de la capitale samedi dernier grâce à deux complices, inculpés depuis. Restait également la question d’un possible neuvième membre du commando lors des massacres de vendredi. Lui aussi serait en cavale.