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Les Français dépensent en moyenne 36 euros par an pour de la drogue

Le cannabis représentait en 2010 la moitié du marché des drogues illicites en France. Le cannabis représentait en 2010 la moitié du marché des drogues illicites en France.[ROBYN BECK / AFP]

Cannabis, cocaïne, héroïne... Le marché de la drogue était estimé à 2,3 milliards d'euros en 2010, soit 36 euros par habitant en moyenne, selon une étude de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) présentée ce mardi.

Ces travaux, une première en France, présentent le chiffre d'affaire estimé à partir d'une approche fondée sur la demande. Les auteurs ont ainsi analysé, à partir d'enquêtes sanitaires et de données de justice et de police, le nombre d'usagers, leur intensité de consommation, les quantité consommées, les modes d'approvisionnement, le prix estimé et la pureté du produit.

Résultat, le trafic de cannabis arrive largement en tête, avec des revenus d'1,1 milliard d'euros en 2010, et un volume de transactions compris entre 163 tonnes et 195 tonnes. Il représente 48% du total du marché. Le volume total de consommation s'approche de 285 tonnes, en tenant compte des dons et de l'autoproduction. Le marché a augmenté de 34% entre 2005 (832 millions d'euros) et 2010, du fait de l'augmentation du prix et du taux de THC (principe actif du cannabis). Mais il est resté stable en volume (277 tonnes, en 2005, contre 285 tonnes). 

Derrière, on retrouve la cocaïne, le deuxième marché de la drogue (38%), avec un chiffre d'affaires de 902 millions d'euros, pour 15 tonnes consommées. Ce marché a doublé en volume (8,3 tonnes en 2005) et en valeur (488 millions d'euros en 2005).  Mais le prix a fortement baissé depuis les années 1990 (de 150 euros à 65 euros le gramme désormais), du fait de sa démocratisation.  

Enfin, le chiffre d'affaire de l'héroïne s'établit entre 204 et 329 millions d'euros, pour des quantités consommées comprises entre 5,1 et 8,2 tonnes. L'estimation est cependant rendue difficile par la concurrence générée par les médicaments de substitution aux opiacées.

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