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Cimetière profané à Labry : deux ados mis en examen

Une quarantaine de tombes ont été vandalisées. [JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP]

Deux mineurs âgés de 14 et 15 ans suspectés d'avoir dégradé une quarantaine de tombes dans le cimetière de Labry (Meurthe-et-Moselle) ont été mis en examen ce mercredi 5 août.

 

"Ils ont été mis en examen pour violation de sépultures, dégradations en réunion et dégradations légères" et placés en liberté conditionnelle par le juge des enfants, a précisé à l'AFP le procureur de Briey, Yves Le Clair.

Aucune poursuite judiciaire n'a en revanche été déclenchée à l'encontre d'une jeune fille de 12 ans qui avait également été interpellée mardi, mais qui n'avait pas participé aux dégradations ni même pénétré dans l'enceinte du cimetière, selon les enquêteurs. 

 

Quarantaine de tombes dégradées

Les trois mineurs, qui habitent dans les environs de Labry, avaient reconnu les faits lors de leur interrogatoire devant les enquêteurs, a précisé le procureur. Les services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) devront désormais proposer une mesure de réparation, "par exemple le nettoyage de cimetières", a expliqué une source judiciaire.

Les deux garçons sont suspectés d'avoir dégradé une quarantaine de tombes, principalement en déplaçant des crucifix et autres objets funéraires. Plusieurs crucifix ont notamment été retournés et quatre objets au total ont été brisés, selon le procureur. Une petite inscription "666", considérée comme le "nombre du Diable" par les gothiques et autres satanistes, a également été apposée sur une pierre tombale.

 

"Ils ne savent pas pourquoi ils ont fait ça"

"Il n'y avait pas de revendication, pas de message. L'inscription a été faite avec un marqueur de leur trousse de collégien... Ils ne savent pas pourquoi ils ont fait ça", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. L'aîné des deux jeunes mis en examen a perdu son père il y a un an, ce qui l'a "fortement perturbé" selon Luc Ritz, le maire de Labry, un village de 1.700 habitants, qui avait qualifié mardi les faits de "choquants et répréhensibles".

Les dégradations, constatées dimanche par des familles se rendant au cimetière, puis signalées à la mairie et à la police, avaient été révélées lundi soir par le ministère de l'Intérieur. "Ces actes devront être sanctionnés durement", avait notamment réagi mardi dans un tweet le Premier ministre Manuel Valls, en faisant part de son "indignation".

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