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Vincent Lambert : pas de décision sur la fin de vie

Depuis deux ans, ses proches s'opposent par tribunaux interposés ou dans les médias sur le sort de leur époux, fils ou frère, dont le dossier a rouvert le débat sur la fin de vie en France. [FRANCOIS NASCIMBENI / AFP]

Le docteur Simon, chef du service du CHU de Reims où est hospitalisé Vincent Lambert et responsable de la procédure collégiale sur la fin de vie du jeune homme de 38 ans a, contre toute attente, décidé jeudi de ne pas stopper son alimentation et de se référer au ministère de la Santé. Au lieu de cela, les médecins n'ont pris aucune décision et souhaité la désignation d'un représentant légal.

 

Les médecins de Vincent Lambert ont contre toute attente décidé de ne pas stopper son alimentation et de se référer à Marisol Touraine. Ils ne se sont finalement pas prononcés jeudi sur l'arrêt des soins de leur patient et ont invoqué implicitement des pressions extérieures les empêchant de se décider dans la "sérénité". Ils ont annoncé vouloir saisir le procureur pour que soit désigné un représentant légal du patient. Les médecins du CHU de Reims avaient convoqué ce jeudi en début d'après-midi la famille du patient pour annoncer leur décision sur l'arrêt des soins, qui a reçu en juin un feu vert de la justice européenne.

 

Depuis deux ans, les proches de Vincent Lambert s'opposent par tribunaux interposés ou dans les médias sur le sort de leur époux, fils ou frère, dont le dossier a rouvert le débat sur la fin de vie en France.

Si sa femme Rachel est depuis l'accident de Vincent Lambert son référent matrimonial et patrimonial et l'interlocutrice privilégiée des médecins pour les différentes décisions d'arrêt des soins, elle n'est pas son référent légal. Vincent Lambert n'a en effet pas de tuteur légal. "Les médecins du CHU vont demander au procureur de Reims de nommer un référent, qui ne peut être qu'extérieur à la famille au vu du contexte très conflictuel", selon le neveu François Lambert.

"Lors de la réunion, les médecins très tendus nous ont signifié que la décision d'arrêt des traitement ne pouvait désormais relever de la médecine vu les menaces et les pressions qu'ils subissaient les empêchant de travailler sereinement", a-t-il ajouté. "Les conditions de sérénité et de sécurité nécessaires à la poursuite" de la procédure collégiale engagée pour décider du sort de Vincent Lambert, "tant pour (lui) que pour l'équipe soignante, ne sont pas réunies", a expliqué le CHU, qui a donc décidé de suspendre la procédure collégiale qui devait aboutir à une décision d'arrêt des soins.

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