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Vincent Lambert : décision de la CEDH le 5 juin

La CEDH, à Strasbourg.[FREDERICK FLORIN / AFP]

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) rendra sa décision le 5 juin sur l'arrêt controversé des soins au tétraplégique français Vincent Lambert a annoncé jeudi un porte-parole de la Cour.

 

La Cour, saisie par les parents de Vincent Lambert qui contestent la décision prise en juin 2014 par le Conseil d'Etat d'autoriser l'arrêt de l'alimentation et l'hydratation artificielles de leur fils, rendra sa décision définitive le 5 juin à 11h.

Victime d'un grave accident de la route en 2008, Vincent Lambert souffre de lésions cérébrales irréversibles et son état n'a cessé de se dégrader. Depuis plus d'un an, son épouse Rachel, appuyée par les médecins et six des huit frères et soeurs de son mari, souhaite le "laisser partir". Mais ses parents, catholiques traditionalistes, s'y opposent. Ce sont eux, ainsi qu'une soeur et un demi-frère de Vincent Lambert, qui ont saisi les juges de Strasbourg, mécontents de la décision du Conseil d'Etat.

La CEDH a suspendu la mise en oeuvre de cette décision irréversible pour se donner le temps d'examiner à son tour le fond du dossier. Une audience a eu lieu en janvier dernier à Strasbourg, où les juges de la Grande chambre de la CEDH ont écouté les arguments des uns et des autres.

 

Une "euthanasie déguisée" pour ses parents

Pour le Conseil d'Etat, une poursuite des traitements relèverait de "l'obstination déraisonnable". Le Conseil d'Etat s'était aussi appuyé sur la volonté exprimée avant son accident par Vincent Lambert, selon sa femme, de ne pas être maintenu artificiellement en vie dans un état de grande dépendance.

Les parents du tétraplégique, qui récusent tout lien entre leur prise de position et leur foi catholique, dénoncent une "euthanasie déguisée" de leur fils. Selon eux, Vincent Lambert "n'est pas en fin de vie, il est handicapé".

"Au-delà de la situation de Vincent Lambert, c'est la situation d'environ 1.700 personnes en France, qui se trouvent dans le même état de santé (...), qui se joue" dans ce dossier, avait fait valoir l'avocat des parents, Me Jean Paillot.

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