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L'Église catholique se dote d'un porte-parolat sur la fin de vie

La CEF a indiqué s’être dotée de plusieurs porte-paroles, à savoir quatre évêques «tous particulièrement mobilisés». [© Art_Photo / Adobe Stock]

L’Église catholique a annoncé ce mercredi 10 avril, en signe de sa détermination, se doter d’un porte-parolat composé de quatre évêques, concernant le projet de loi sur la fin de vie, qui a été présenté ce jour en Conseil des ministres. Un sujet qu’elle a décrit comme «majeur».

Il s’agit d’une question «infiniment grave et complexe», selon la Conférence des évêques de France (CEF). L’accompagnement des personnes en fin de vie est le sujet au centre d’un projet de loi présenté ce mercredi, en Conseil des ministres. De ce fait, la CEF a indiqué s’être dotée de plusieurs porte-paroles, à savoir quatre évêques «tous particulièrement mobilisés».

Ces derniers sont Pierre-Antoine Bozo (évêque de Limoges), Matthieu Rougé (Nanterre), Emmanuel Gobilliard (Digne, Riez et Sisteron), ainsi que l'archevêque de Tours, Vincent Jordy. La CEF s’est également dotée d’un pôle dédié aux affaires institutionnelles, pour mieux se faire entendre.

L’Église dénonce une mort «provoquée»

«Il y a chez les personnes âgées une telle peur d’être un poids pour leur entourage» qu’elles en arrivent à se dire que la fin de vie accompagnée «c’est peut-être la solution», a affirmé Mgr Gobilliard après avoir fait le tour des Ephad de son diocèse.

Aussi, selon lui, «l’attention personnelle et spirituelle éteint la demande d’euthanasie». Dans son communiqué, la CEF s’est inquiétée de ce que le projet de loi «ouvrirait la voie, pour la première fois en France, à une possible légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie».

En clair, la CEF a dénoncé une «mort provoquée» au cours de son assemblée de printemps à Lourdes en mars dernier. La Conférence a, alors, voté une déclaration appelant à «ne pas dévoyer la fraternité».

Toutefois, le Conseil des ministres a accepté ce projet de loi, tout en suivant des conditions très strictes pour le suicide assisté. Il a donc été décidé que l’aide à mourir sera réservée aux patients majeurs, nés en France ou résidant de longue date dans le pays, en mesure d’exprimer clairement leur volonté.

Le texte a cependant exclu les maladies psychiatriques. Il faudra également ressentir des souffrances intolérables et impossibles à traiter. Le pronostic vital devra aussi être engagé, à court ou moyen terme.

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