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Disparues de Perpignan : la famille Chaib rend hommage au "travail énorme" des policiers

La gare de Perpignan.[AFP]

Mohamed Chaib, frère de la jeune fille que le quinquagénaire Jacques Rançon a avoué avoir violée et tuée en 1997 à Perpignan, a rendu hommage samedi au "travail énorme" mené par les policiers, jusqu'à ce que l'assassin soit confondu par son ADN, 17 ans après.

 

"C'est un soulagement, ça permet de mettre enfin un visage sur la personne qui a fait ça", a dit Mohamed Chaib, revenu à Perpignan pour une conférence de presse au cabinet de son avocat, Me Etienne Nicolau. 

"J'en profite pour dire que les policiers ont fait un travail énorme et ça a été dur pour eux aussi, ils ont dû se donner à 300%", a-t-il dit au nom de sa famille, son père étant décédé et sa mère vivant en Algérie.

Il y a une dizaine d'années, Jacques Rançon avait fait partie de la centaine de suspects entendus dans l'affaire des trois "disparues de Perpignan". Mais les enquêteurs "n'avaient rien et tu ne peux pas incriminer quelqu'un si tu n'as pas de preuve", a souligné M. Chaib, ajoutant: "Dieu merci, ils ont trouvé un ADN".

Jacques Rançon, quinquagénaire au lourd passé de délinquant sexuel, a été mis en examen et écroué jeudi "pour viol avec arme en récidive et assassinat", après avoir avoué l'assassinat de la jeune fille. 

M. Chaib avait 12 ans en 1997 quand sa grande soeur, Mokhtaria, étudiante française de 19 ans, avait été retrouvée atrocement mutilée en bordure d'un terrain vague. "Je ne voulais pas accepter sa mort" à l'époque, a-t-il confié. "A 21 ans, je suis tombé sur la bonne personne et j'ai fait mon deuil, mais j'ai toujours autant de colère et autant de haine". 

De son côté, le commissaire Moustier, directeur de l'antenne de la police judiciaire de Perpignan, interviewé par le quotidien L'Indépendant, a souligné "l'obstination des collègues et des juges qui n'ont jamais lâché le dossier". 

"On va voir maintenant si on peut trouver des solutions dans d'autres affaires", avait dit jeudi le directeur du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier, Gilles Soulié.

Près de la gare de Perpignan, deux autres jeunes filles avaient "disparu": la première n'a jamais été retrouvée depuis 1995, l'autre avait été découverte morte, mutilée, en 1998.

 

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