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Vallaud-Belkacem exprime son "aversion profonde" pour les "polémiques stériles"

La nouvelle ministre de l'Education Najat Vallaud Belkacem lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Benoit Hamon, le 17 aout 2014 à Paris [Thomas Samson / AFP] La nouvelle ministre de l'Education Najat Vallaud Belkacem lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Benoit Hamon, le 17 aout 2014 à Paris [Thomas Samson / AFP]

Najat Vallaud-Belkacem, première femme ministre de l’Éducation nationale, a fait part mercredi de son "aversion profonde" pour les "polémiques stériles" et souhaité que "l'école soit un havre de paix", lors de la passation de pouvoir avec Benoît Hamon.

La Manif pour tous et des responsables de droite, n'ont pas manqué de voir dans sa nomination une "provocation", la nouvelle ministre ayant défendu avec détermination les ABCD de l'égalité fille-garçon perçus par certains comme l'introduction d'une prétendue théorie du genre à l'école.

"Cher Benoît, te succéder n'est pas une mince affaire", a-t-elle dit, souriante et détendue lors de la cérémonie qui s'est déroulée exceptionnellement, à cause de la pluie, dans la salle Condorcet et non sur le perron de l'hôtel de Rochechouart, comme c'est la tradition.

"Ceux qui s'expriment ne me connaissent pas bien, mais c'est bien, ils vont avoir le temps d'apprendre à me connaître", a-t-elle dit, interrogée sur la polémique à propos de sa nomination. "Je crois pouvoir dire, sans en rajouter, sans me lancer de fleurs, que je suis une femme de dialogue, vraiment (...) ma porte est ouverte".

L'ex-ministre Benoît Hamon a redit sa "conviction qu'on n'apaisera pas la République si on n'apaise pas l'école", et affirmé que son passage rue de Grenelle aura été "sans doute cinq des plus beaux mois de (sa) vie politique".

Peu de temps avant le passage de témoin, la ministre était l'invitée de France Info où elle a aussi dénoncé "les instrumentalisations insupportables de l'école", notamment sur la prétendue théorie du genre", affirmant qu'elles "n'auront pas de place dans le ministère".

"L'une de nos responsabilités, c'est (...) que les parents aient confiance dans l'école", qu'ils sachent que leurs enfants apprendront "à lire, à écrire et à compter" et qu'ils apprendront aussi des "valeurs" dont celle de l'égalité des chances et de l'égalité entre les filles et les garçons, a-t-elle dit sur France Info.

"Ce sont des principes auxquels je tiens plus que tout et je les défendrai", "c'est ce qui fait le fil rouge de tous mes ministères", a dit Mme Vallaud-Belkacem.

Interrogée sur ses priorités, la ministre a répondu que "beaucoup de choses ont déjà été lancées" et qu'elle s'inscrit "dans la continuité" de l'action de Vincent Peillon et de Benoît Hamon "car on a besoin de stabilité".

Elle a cité les "moyens" en matière de postes, la généralisation de la réforme des rythmes scolaires dans le primaire, le numérique à l'école.

L'application de la réforme des nouveaux rythmes scolaires "est un exemple précis de ce sur quoi je veux sortir de la polémique : je ne crois pas qu'on puisse dire que la réforme des rythmes scolaires, ce soit la gauche contre la droite", a plaidé la ministre.

Cette réforme a été engagée "dans l'intérêt des seuls enfants", a-t-elle dit, se montrant quelque peu hésitante sur les chiffres, parlant de 12 millions d'élèves qui seraient concernés, avant de tenter de se rattraper et de dire qu'elle serait en place dans 36.000 communes.

La nouvelle semaine scolaire va concerner environ 6 millions d'écoliers du secteur public, dans les 24.000 communes qui ont une école.

Elle s'appliquera selon les "règles définies" par les décrets Peillon et Hamon, a dit la ministre.

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