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La Ville de Paris adopte son budget supplémentaire pour 2014

La façade de l'Hôtel de Ville de Paris, le 6 février 2014 [Ludovic Marin / AFP/Archives] La façade de l'Hôtel de Ville de Paris, le 6 février 2014 [Ludovic Marin / AFP/Archives]

La Ville de Paris a adopté lundi son budget supplémentaire (BS) pour 2014, se prononçant pour de nouvelles dépenses de fonctionnement à hauteur de 73 millions d'euros et pour 143 millions d'euros d'investissements supplémentaires.

"Pour répondre à la crise persistante qui frappe la société financière, ce budget mise sur l'alliance de la sobriété en matière de fonctionnement et de l'ambition en matière d'investissement", a commenté la maire de Paris Anne Hidalgo dans son propos introductif.

Les nouvelles dépenses sont "réduites à 73 millions d'euros, contre 121 au BS 2013 et 126 millions d'euros au BS 2012", a souligné la Ville.

Le budget ne prévoit ni recours à l'emprunt ni hausse des taux d'imposition.

Les investissement supplémentaires serviront notamment à financer la sortie complète du diesel pour les berlines et les citadines de la Ville (5 millions d'euros), les études préalables aux grands chantiers de transports et au développement des circulations douces (6 millions d'euros), ainsi qu'à la première phase du plan piscines, pour renforcer leur entretien et la sécurité (5 millions d'euros).

Quelque 5,7 millions d'euros supplémentaires seront affectés à la péréquation, la contribution de Paris s'élevant ainsi pour l'année 2014 à 383 millions d'euros, soit 85 millions de plus qu'en 2013, a précisé Mme Hidalgo.

La "ligne budgétaire destinée à la protection des plus vulnérables", sera abondée de 14 millions d'euros, notamment pour les "bénéficiaires du RSA" et les "mineurs étrangers".

La présidente du groupe UMP Nathalie Kosciusko-Morizet a dénoncé auprès de la presse un budget 2014 "insincère", accusant la Ville de ne pas avoir voté les investissements à la hauteur des montants en fait nécessaires.

Se fondant sur une note de la direction des finances de juin, Mme Kosciusko-Morizet a dénoncé une "entourloupe (...) dans le budget 2014 pour camoufler 400 millions d'euros".

"Cette note démontre que le programme d'investissements de la Ville n'est pas finançable dans les clous avec les recettes telles qu'elles sont prévues. La dernière phrase (du directeur) dit +je vous propose de ne retenir que 60%+ des investissements prévus. Qu'a fait la Ville ? Elle a retenu les investissements pour 1,8 milliard mais elle n'a inscrit qu'1,4 milliard", a développé l'ancienne ministre.

"Le problème c'est que (...) la Ville a très vite dépensé et donné les autorisations pour 1,8 md et elle n'a inscrit à la demande du directeur des affaires financières qu'1,4 milliard", a-t-elle poursuivi.

"Ca veut dire que le budget qui a été voté à l'automne dernier était insincère", a-t-elle conclu.

Mme Kosciusko-Morizet a également exprimé ses "réserves sur la manière dont le contrôle de légalité a été mené sur Paris" ces dernières années par la préfecture de Paris, chargée de contrôler le budget de la Ville.

Interrogé par la presse, l'exécutif municipal a balayé ces critiques d'un revers de main. "Elle dit qu'on engage des dépenses qui n'ont pas été votées ? Qu'elle le prouve !", a réagi l'adjoint en charge de l'urbanisme Jean-Louis Missika au cours d'un déjeuner avec les journalistes.

"Qu'elle saisisse le préfet ! (...) La mise en cause systématique des autorités, ce n'est pas faire de la politique", a tancé Anne Hidalgo.

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