Ouistreham, dans le Calvados, est prête pour le jour J. Cette petite ville de 10 000 habitants vit depuis des mois au rythme des préparatifs, tout comme son tout jeune maire (UMP), Romain Bail, 29 ans.
Aujourd’hui, ce sont pas moins de dix-huit chefs d’Etat et de gouvernement, dont six têtes couronnées, qui ont convergé vers la plage de Sword Beach, où ont débarqué les troupes britanniques en 1944.
Les personnalités les plus importantes de la planète se retrouvent en effet en Normandie, de Barack Obama à la reine Elizabeth II, en passant par le couple princier britannique, Kate et William, et le roi Philippe de Belgique.
Au total, 7 000 personnes, dont 3 000 vétérans, 2 000 Bas-Normands et 1 000 journalistes, ont assisté à la cérémonie, durant laquelle se succéderont discours, remise de décorations et une scénographie retraçant le conflit.
Le spectacle de 45 minutes a rendu «un fervent hommage aux vétérans des débarquements et de la Libération ainsi qu’aux hommes et aux femmes qui ont lutté pour la défense de la France».
Différents tableaux évoqueront la délivrance, les retrouvailles et l’accueil des libérateurs. Plus de 300 bénévoles ont été mobilisés.
Un protocole complexe
L’organisation de la cérémonie a été un véritable casse-tête, surtout ces dernières semaines. Il s’agissait en effet d’éviter un incident diplomatique entre le président américain et son homologue russe, Vladimir Poutine, dont les relations ont été sérieusement refroidies par la crise ukrainienne.
Une certaine appréhension régnait également à propos d’une éventuelle rencontre entre Poutine et le prince Charles d’Angleterre, qui avait récemment comparé le président russe à Hitler.
Cette journée dédiée à la mémoire des victimes de la guerre se terminera sur une note joyeuse, avec un show aérien de la Patrouille de France au-dessus des vestiges du port artificiel d’Arromanches, dans le Calvados.
Et dans la soirée se tiendra un grand bal de la Libération, avec «tenue d’époque souhaitée» à Carentan, dans la Manche.