En direct
A suivre

La presse de province salue la perspective de la réforme territoriale de Hollande

François Hollande s'adressant à des jeunes durant sa visite de l'Institut des Métiers et de l'Artisanat à Villiers-le-Bel le 6 mai 2014, juste après une interview sur BFMTV et RMC durant laquelle il a annoncé l'accélération de la réforme territoriale [Ian Langsdon / POOL/AFP] François Hollande s'adressant à des jeunes durant sa visite de l'Institut des Métiers et de l'Artisanat à Villiers-le-Bel le 6 mai 2014, juste après une interview sur BFMTV et RMC durant laquelle il a annoncé l'accélération de la réforme territoriale [Ian Langsdon / POOL/AFP]

Plus impopulaire que jamais deux ans après son élection, François Hollande a choisi de s'attaquer au "millefeuille" territorial pour "reconquérir" les Français, estiment les éditorialistes mercredi, au lendemain de l'interview du Chef de l'Etat sur BFMTV et RMC.

"Le chef de l'Etat pense avoir trouvé un cheval de bataille plus docile que le marché de l'emploi, celui de la réforme territoriale", remarque dans le Journal de la Haute-Marne Patrice Chabanet pour qui "sur le fond, le chef de l'Etat a raison de vouloir mettre un coup de pied dans le millefeuille territorial."

François Hollande et son gouvernement envisagent de faire la réforme territoriale -suppression des départements et réduction du nombre des régions- avant les nouvelles élections régionales et cantonales, ce qui implique de reporter ces scrutins de 2015 à 2016.

"Laissant de côté ses prédictions économiques, le chef de l'État se lance dans la réforme des régions" note également Raymond Couraud, dans l'Alsace, et souligne "avec un certain courage."

Pour Philippe Waucampt, dans Le Républicain Lorrain: "il y a maintenant la réforme territoriale, véritable plat de résistance de la saison 2 du quinquennat" annoncée lors d'un "exercice (qui) marque le coup d'envoi de la reconquête."

Cette réforme "révèle un goût du risque nouveau", note Alain Dusart, de l'Est Républicain. "Le défi est audacieux", s'empresse de préciser l'éditorialiste.

Très audacieux, pense Matthieu Verrier, (La Voix du Nord) pour qui "deux ans paraissent peu pour s’attaquer au millefeuille administratif."

D'autant que "les tirs de barrage des élus de tous bords ont déjà lourdement plombé un projet nécessaire", rappelle Jean-Louis Hervois, dans la Charente Libre, avant de mettre en garde: "le +retournement+ de Hollande sur cette question est tellement récent qu'il faut l'accueillir avec prudence."

Pour le Président, "l'heure est désormais à la recherche du temps perdu", constate Jacques Camus, dans La Montagne Centre Presse. "Quitte à confondre vitesse et précipitation, comme sur la réforme territoriale", prévient-il.

Et Christophe Lucet, pour Sud Ouest, de s'étonner que : "le président le plus impopulaire de la Ve République pourrait réussir une vraie simplification de notre +millefeuille+ administratif".

Un président que certains éditorialistes ont trouvé lors de son interview "reparti en campagne, sans avoir l'air d'y toucher", comme Pascal Coquis dans les Dernières Nouvelles d'Alsace ou de nouveau "sur les (bons) rails", selon Jean-Michel Servant, du Midi Libre.

"Hollande est apparu déterminé", reconnaît Hubert Coudurier, pour Le Télégramme, "mais il n'est qu'au début de l'opération reconquête tant la désillusion est forte à gauche", écrit-il.

"Une interview ne change pas l'histoire", tempère Jean-Claude Souléry, dans La Dépêche du Midi.

Le calendrier tel qu'exposé par Manuel Valls dans sa déclaration de politique générale le 8 avril prévoit de "diviser par deux" le nombre des régions au plus tard au 1er janvier 2017, de supprimer les départements "à l'horizon 2021" et de refondre la carte des intercommunalités d'ici à 2018.

Mais, après avoir approuvé les grandes lignes de cette réforme, les présidents de région ont commencé à renâcler, d'autant que, le 29 avril, Manuel Valls a dit vouloir aller "plus vite encore" que le calendrier initial.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités