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Réforme des rythmes scolaires: Hollande a demandé "d'adapter, simplifier, assouplir"

François Hollande et le ministre de l'Education Benoit Hamon, à la Sorbonne, le 3 avril 2014 [Jacques Brinon / POOL/AFP/Archives] François Hollande et le ministre de l'Education Benoit Hamon, à la Sorbonne, le 3 avril 2014 [Jacques Brinon / POOL/AFP/Archives]

François Hollande a reconnu mardi qu'il y avait pu avoir "des difficultés d'adaptation" dans l'application de la réforme des rythmes scolaires, "raison pour laquelle" il a demandé à Benoît Hamon "d'adapter, simplifier et assouplir" ce dispositif.

Le président de la République a indiqué que le but de la réforme des rythmes scolaires initiée par l'ancien ministre de l’Éducation Vincent Peillon était "que les enfants aient des journées moins longues et moins fatigantes".

"Qu'il y ait eu des difficultés d'adaptation, j'en conviens volontiers, et c'est la raison pour laquelle j'ai demandé à Benoît Hamon d'adapter, de simplifier et d'assouplir" la réforme, a dit M. Hollande.

"Faisons en sorte que dans la plupart des communes, ça se passe bien et nous en ferons l'évaluation. Je ne suis pas dogmatique. Si dans deux ou trois ans il y a des retours qui ne sont pas ceux que l'on a espérés, nous en ferons le bilan", a ajouté le président, interrogé par des auditeurs sur BFMTV-RMC.

Le retour à la semaine de 4,5 jours en primaire, supprimée en 2008, était une promesse de campagne du président. L'objectif: mieux étaler le temps de classe hebdomadaire, avec des journées raccourcies et le rétablissement d'une cinquième matinée de classe pour profiter des pics d'attention des écoliers.

Sa mise en œuvre s'est heurtée à des critiques d'enseignants, parents, maires UMP, faisant état de la fatigue des enfants, de la "confusion" entre temps scolaire et périscolaire, des tensions dans le partage des locaux, et des difficultés de financement ou de recrutement d'animateurs.

Le dossier a causé du tort à Vincent Peillon. Après l'octroi aux communes d'un délai supplémentaire jusqu'en septembre 2014 pour se lancer, seules 17% ont adopté la réforme dès 2013. Parmi celles qui doivent encore se lancer, 94% ont remis leur copie, les autres rencontrant des difficultés de mise en oeuvre ou faisant de la résistance. Pour les aider, M. Hamon a proposé un nouveau décret qui ne se substitue pas au précédent mais autorise des expérimentations.

Ce texte maintient cinq matinées de classe hebdomadaires, mais autorise par dérogation des semaines de huit demi-journées au lieu de neuf, pour regrouper les trois heures d'activités périscolaires en un après-midi. Il permet donc que trois journées de classe restent à 6 heures. Ce texte a été rejeté lundi, la communauté éducative, les partisans de la réforme craignant qu'elle soit dénaturée et ses détracteurs qu'elle ne soit pas assez assouplie.

Dans sa déclaration de politique générale, Manuel Valls avait annoncé des assouplissements.

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