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La Rochelle : les prélèvements ADN ont repris

Des élèves arrivent au lycée privé Fénelon-Notre-Dame à La Rochelle le 14 avril 2014 [Xavier Léoty / AFP] Des élèves arrivent au lycée privé Fénelon-Notre-Dame à La Rochelle le 14 avril 2014 [Xavier Léoty / AFP]

Les prélèvements d'ADN au lycée privé Fénelon-Notre-Dame de La Rochelle, visant à confondre l'auteur d'un viol en septembre dans l'établissement, ont repris mardi matin.

La procureur de la République, Isabelle Pagenelle, a confirmé à une correspondante de l'AFP la reprise des prélèvements à 8H00. 251 ont été effectués durant la journée de lundi et 276 restent à réaliser d'ici mercredi.

Au total 527 hommes, majeurs et mineurs - dont 475 lycéens, 31 enseignants et 21 autres (personnel technique ou extérieur) - sont appelés à se soumettre aux prélèvements, opération inédite dans une enceinte scolaire, par laquelle la justice espère identifier l'auteur du viol d'une lycéenne le 30 septembre dans les toilettes du lycée et dans le noir.

La rentrée s'est déroulée paisiblement mardi sans les nombreux journalistes, caméras ou cars de régie qui stationnaient la veille à l'entrée du lycée, a-t-on constaté sur place.

Le directeur départemental de la sécurité, Olivier Le Gouestre, présente un kit ADN lors d'une conférence de presse à La Rochelle le 14 avril 2014 [Xavier Leoty / AFP]
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Le directeur départemental de la sécurité, Olivier Le Gouestre, présente un kit ADN lors d'une conférence de presse à La Rochelle le 14 avril 2014
 

La porte du lycée, actionnée lundi par un adulte qui contrôlait entrées et sorties dans l'établissement, était de nouveau ouverte mardi, permettant l'accès libre des élèves se rendant en cours. Une situation "normale" selon un groupe de lycéennes sur place.

"On entre comme on veut mais les sorties sont souvent contrôlées avec le carnet de correspondance, surtout le matin", ont-elles expliqué.

Les prélèvements ADN continuaient d'animer les conversations, surtout entre les garçons, qui se racontaient leur passage devant les 16 policiers en civil chargés des relevés.

"Un petit test ADN ?" a plaisanté un lycéen en saluant ses camarades. "Quand j'ai vu les gants et le masque, je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler", a répondu un de ses interlocuteurs.

Une cellule psychologique est en place depuis jeudi, animée par deux à trois psychologues, mais "n'a pas été énorménent sollicitée" ces derniers jours par adultes ou élèves, selon la procureur.

La procureur de La Rochelle Isabelle Pagenelle et le directeur départemental de la sécurité publique Olivier Le Gouestre donnent une conférence de presse le 14 avril 2014  [Xavier Léoty / AFP]
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La procureur de La Rochelle Isabelle Pagenelle et le directeur départemental de la sécurité publique Olivier Le Gouestre donnent une conférence de presse le 14 avril 2014
 

Les prélèvements doivent être transmis à deux laboratoires, afin d'établir des profils ADN puis de les comparer avec la trace, inconnue du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), recueillie sur les vêtements de la lycéenne violée.

Les résultats sont espérés sous environ un mois.

"Aucune personne ne s'est opposée" aux prélèvements lundi, avait déclaré Mme Pagenelle, précisant que la journée de mercredi serait "plutôt consacrée à la récupération" des absents des deux premiers jours, par exemple pour maladie.

Elle avait aussi réaffirmé que les tests négatifs seraient "détruits", soulignant: "c'est moi qui en donne l'ordre".

 

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