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Serge Charnay en garde à vue pour enlèvement de son fils

Serge Charnay descend de la grue sur laquelle il s'était retranché à Nantes le 18 février 2013 [Jean-Sebastien Evrard / AFP/Archives] Serge Charnay descend de la grue sur laquelle il s'était retranché à Nantes le 18 février 2013 [Jean-Sebastien Evrard / AFP/Archives]

Serge Charnay, l'homme qui s'était retranché l'an dernier dans une grue nantaise pendant trois jours et trois nuits pour réclamer le droit de voir son enfant, a été placé en garde à vue dimanche matin dans le Puy-de-Dôme pour un nouvel "enlèvement" de son fils, a-t-on appris de source policière.

"On est parti sur la qualification d'enlèvement. Peut-être y aura-t-il une autre qualification de la part du parquet", a indiqué cette source à l'AFP.

Serge Charnay, qui s'était retranché en février 2013 au sommet d'une grue, à Nantes, pour revendiquer l'égalité des pères et des mères en terme de garde d'enfant lors d'une séparation, avait samedi un droit de visite de son fils, entre 10H00 et 18H30.

Vers 18H00, la mère de l'enfant a reçu des SMS de M. Charnay la prévenant qu'il serait en retard, puis qu'il ne ramènerait pas l'enfant, a expliqué la source policière.

Elle a aussitôt prévenu le commissariat qui a lancé une enquête pour retrouver leur trace.

M. Charnay s'est déjà rendu coupable de deux soustractions de son fils, aujourd'hui âgé de 7 ans et demi. La première, en janvier 2010, avait duré 15 jours. La seconde avait duré deux mois et demi, mi-2011. Les forces de l'ordre avaient mis un terme à ces deux soustractions, avait souligné l'avocate de la mère lors de l'épisode de la grue nantaise.

Conséquence: "Une décision de justice lui a retiré l'autorité parentale", a souligné la source policière.

Les enquêteurs se sont rendus dimanche matin au domicile de M. Charnay, dans la banlieue de Nantes, pour tenter de le localiser, après avoir alerté les enquêteurs "au-delà de la Loire-Atlantique".

"On a retrouvé sa trace du côté du Puy-de-Dôme", a-t-on expliqué, sans autre précision. "On a vu qu'il avait passé la nuit près de Riom, dans un hôtel, et que l'enfant était avec lui".

Les enquêteurs du Puy-de-Dôme ont été prévenus et le véhicule de M. Charnay a été repéré puis intercepté dimanche vers 11H00, sur l'autoroute, en direction de Montpellier.

L'homme a été placé en garde à vue, à Brassac-les-Mines (Puy-de-Dôme). Des policiers de Nantes étaient sur la route pour le ramener dans cette ville, où sa garde à vue se poursuivra.

La mère de Benoît, Nantaise, est partie récupérer l'enfant qui est en bonne santé, selon la source policière.

Outre le fait de s'être retranché en haut d'une grue, M. Charnay, imité par la suite par d'autres "pères" dans toute la France, avait escaladé en octobre 2013 une grille de plusieurs mètres au sein du tribunal de Nantes. Il affirmait n'avoir "aucune nouvelle de son fils depuis trois ans".

Or, selon des sources judiciaires, son droit de visite progressif avait été rétabli en juin 2013, après quoi M. Charnay avait vu son fils à deux reprises. L'avocate de la mère avait pointé que M. Charnay ne s'était pas rendu ensuite aux rendez-vous avec son fils, à trois reprises, entre début septembre et début octobre 2013.

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