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Projet de barrage dans le Tarn: José Bové réclame un moratoire

Le député écologiste au parlement européen José Bové (d) et Ben Lefetey (c), membre d'une organisation pour la préservation de la zone humide du Testet, le 28 février 2014 à Albi [Eric Cabanis / AFP] Le député écologiste au parlement européen José Bové (d) et Ben Lefetey (c), membre d'une organisation pour la préservation de la zone humide du Testet, le 28 février 2014 à Albi [Eric Cabanis / AFP]

L'eurodéputé écologiste José Bové a réclamé vendredi à Albi le gel d'un projet de barrage dans le Tarn fortement décrié par des opposants auquel il est venu apporter son soutien, demandant la nomination d'un médiateur.

"Je suis là pour apporter mon soutien très clair" aux opposants au projet de barrage à Lisle-sur-Tarn, a déclaré José Bové devant le Conseil général, maître d'ouvrage du projet, où s'étaient rassemblés une quarantaine d'opposants.

"L’État doit mettre en place un médiateur", a-t-il ajouté, qualifiant le projet de barrage de "non sens écologique et agricole". "Il faut un moratoire" sur sa mise en œuvre, "on va saisir le ministère de l'Écologie", a ajouté le député européen.

Il en a également "appelé au président du Conseil général pour qu'il écoute les citoyens. J'ai l'impression qu'on est au temps des baronnies locales où l'on essaye de passer en force", a ajouté M. Bové, l'un des deux chefs de file désignés par les Verts pour leur campagne européenne.

Deux collectifs s'opposent au barrage-réservoir d'1,5 million de m3 d'eau stockée qui doit être construit sur la zone humide du Testet, au pied de la forêt de Sivens, dans le nord-ouest du Tarn, par la Compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne (CACG).

Le "collectif pour la sauvegarde de la zone du Testet", qui regroupe des associations de défense de l'environnement, veut le dénoncer par les voies légales. Il avait appelé à cette manifestation devant le siège du département à l'occasion de la remise d'un courrier à son président PS Thierry Carcenac.

Les militants du collectif "Tant qu'il y aura des bouilles" tentent eux d'occuper le site à la façon des opposants à l'aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes. Jeudi, les gendarmes ont expulsé ces militants du site qu'ils occupaient pour empêcher le début des travaux mais ils ont immédiatement reconstruit à proximité un campement de fortune.

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