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Mélenchon a trouvé un modèle: le Grec Alexis Tsipras

Image d'archive d'une précédente rencontre, le 21 mai 2012, entre Jean-Luc Melenchon et Alexis Tsipras, leader de la gauche radicale grecque et étoile montante de la gauche radicale européenne dont il va être le candidat aux élections européennes  [Joel Saget / AFP] Image d'archive d'une précédente rencontre, le 21 mai 2012, entre Jean-Luc Melenchon et Alexis Tsipras, leader de la gauche radicale grecque et étoile montante de la gauche radicale européenne dont il va être le candidat aux élections européennes [Joel Saget / AFP]

Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG), a rencontré lundi le Grec Alexis Tsipras, leader du Syriza (gauche radicale), candidat à la présidence de la Commission européenne au nom de la gauche européenne, "un modèle dans la façon de faire".

"C'est un modèle dans la façon de faire", a déclaré à la presse Jean-Luc Mélenchon au sujet d'Alexis Tsipras, "la méthode que nous employons est la même".

"Il est déterminé sur la façon de faire, pour moi c'est un exemple", a déclaré le coprésident du PG, après un entretien de plus d'une heure, au siège du parti, avec le leader du Syriza, qu'il a qualifié de "symbole de nos ambitions".

Les élections pour rompre avec l'austérité

"Nous sommes d'accord sur le fait que les élections européennes sont très importantes pour rompre avec l'Europe de l'austérité", a dit Alexis Tsipras.

"Lutter contre l'austérité, c'est une vraie gauche qui peut le faire et non pas une extrême droite populiste, non pas les socialistes qui deviennent des conservateurs néo-libéraux, non plus la droite qui nous a menés à cette crise dans laquelle nous nous trouvons", a-t-il poursuivi.

"Les deux Europe vont être confrontées dans les urnes. L'actuel président de l'Union est le Premier ministre grec dont la ligne politique est résumée par les remerciements émus qu'il a adressés à la commission et à tous les organismes européens pour les remercier d'avoir bien voulu martyriser le peuple grec. La candidature d'Alexis est l'autre visage de l'Europe", a plaidé Jean-Luc Mélenchon.

Il a salué la "volonté absolument inflexible" d'Alexis Tsipras, 39 ans. "Rien ne fera céder cet homme-là, non plus. Aucun arrangement, aucun compromis d'aucune sorte avec le Pasok (ndlr: le PS grec). Autant vous dire que pour nous c'est un signal très fort que donne sa candidature", a dit le coprésident du PG.

Le Syriza, adversaire de la politique de rigueur imposée à la Grèce depuis le début de la crise de la dette en 2010, avait enregistré une poussée électorale impressionnante aux élections législatives du printemps 2012, talonnant les conservateurs de la Nouvelle démocratie.

Ces derniers ont finalement formé une coalition gouvernementale, toujours au pouvoir, avec les socialistes du Pasok.

Le Syriza est depuis quelques semaines donné en tête des intentions de vote alors que s'annoncent au mois de mai, outre les élections européennes, des scrutins municipaux et régionaux à valeur de test pour le gouvernement grec.

En décembre dernier, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a suspendu sa participation au Parti de la gauche européenne (PGE) jusqu'aux municipales, voyant une "contradiction majeure" dans le fait que son allié communiste Pierre Laurent ait été reconduit à sa tête, alors qu'il fait campagne "derrière le PS" pour les municipales.

"Après l'élection municipale nous réintégrerons notre place normale, nous n'avons pas démissionné du Parti de la gauche européenne", a expliqué Jean-Luc Mélenchon.

Lundi soir, Alexis Tsipras devait rencontrer Pierre Laurent, président du Parti de la gauche européenne (PGE) et secrétaire national du PCF.

"C'est une réunion du PGE. Au moment où on a suspendu notre participation on ne va pas retourner à la première manifestation publique. Il y aura une belle délégation du parti que Martine (Billard, coprésidente du PG) va mener", a dit Jean-Luc Mélenchon.

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