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La Marche, sur la route de l’égalité

Olivier Gourmet et Jamel Debbouze.[EuropaCorp]

A l’automne 1983, des enfants d’immigrés soutenus par le curé des Minguettes, dans la banlieue lyonnaise, et des militants antiracistes, entreprennent, après une bavure policière, une grande marche pacifique à travers la France pour l’égalité et contre le racisme. Elle est rebaptisée «La marche des Beurs» par les médias.

 

Rejoints par des milliers de personnes et après plus de 1 000 kilomètres parcourus, ils obtiendront la création d’une carte de séjour de dix ans.

Trente ans plus tard, le réalisateur Nabil Ben Yadir rend hommage sur grand écran à ces hommes et ces femmes qu’il qualifie de «héros des temps modernes», dans un film émouvant, parfois drôle et plein d’humanité.«Il fallait les sortir de l’oubli, explique-t-il. Ces marcheurs ont prôné la non-violence et sillonné le pays pour crier leur amour à la République en s’inspirant de Gandhi ou de Martin Luther King.»

 

Un acte de fraternité 

Ce long-métrage sort dans les salles sur fond de polémique autour de la question du racisme. «La France n’est pas raciste aujourd’hui. Dans les années 1980, les tensions étaient exacerbées avec la mort d’un Maghrébin tous les deux ou trois jours», précise Jamel Debbouze, qui campe le rôle d’un toxicomane malin.

A l’instar du cinéaste, l’acteur, né à Trappes (Yvelines), aimerait que cette histoire romanesque et cinématographique, souvent méconnue, soit diffusée dans les écoles. «J’espère qu’elle aura le même écho que le film Indigènes , et qu’elle figurera un jour dans les livres d’Histoire», déclare celui qui était sur les épaules de son oncle lors de l’arrivée des marcheurs à Paris.

 

 

La Marche, de Nabil Ben Yadir, avec Olivier Gourmet, Tewfik Jallab, Hafsia Herzi, Charlotte Le Bon et Jamel Debbouze. En salles le 27 novembre.

 

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