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Tour de France des addictions

Image d'illustration. [AFP / Archives]

Une étude dresse un panorama des addictions touchant les Français.Une enquête dans laquelle certaines régions se distinguent.

 

Ici, un petit verre, mais de façon régulière, là, des ivresses rares, mais massives, et ailleurs, une fâcheuse tendance à fumer des joints. L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) a dévoilé hier son atlas des pratiques addictives en France et il est bien difficile d’en dégager une tendance nationale.

Si la consommation régulière d’alcool est en baisse (11 % de buveurs quotidiens en 2010 contre 15 % en 2005), les soirées d’ivresse sont en revanche plus fréquentes (19 % des Français en 2010, 15 % en 2005).

Quant au nombre de fumeurs, il ne diminue pas vraiment (29 % en 2010, 27 % en 2005), alors que la consommation de poppers, de cocaïne ou de champignons est en hausse. Autant de pratiques à risques au sein desquelles quatre régions se démarquent.

 

L’Ile-de-France hésite

La région francilienne est partagée. D’un côté, c’est un territoire sage, puisqu’il fait partie de ceux où l’on consomme le moins d’alcool au quotidien (9 % des 15-75 ans, contre 11 % en France) et où l’ivresse est la moins répandue (17 % contre 18 %).

Les Franciliens fumeurs au quotidien sont également moins nombreux qu’ailleurs (27 %).Mais la région a sa face sombre avec l’usage très répandu de stupéfiants : 35 % des habitants ont en effet déjà essayé au moins une fois dans leur vie le cannabis (32 % en France).

La consommation régulière de joints (au moins un dans le mois) y est forte (6 % contre 4,5 % en France).Le poppers (6 %) et la cocaïne (4 %) ont aussi du succès.

 

Le Nord, victime des clichés

Le Nord a-t-il, conformément à sa réputation, du mal à dire non à un petit verre ? Oui, mais seulement en partie. Car si le Nord-Pas-de-Calais est une des régions où l’on consomme le plus d’alcool au quotidien (13 %), les ivresses y sont rares (16 %). Sans surprise, les boissons stars y sont la bière (25 % des ha bitants en boivent chaque semaine, 19 % en France) et les spiritueux (19 % contre 16 %).

La proportion de fumeurs, elle, est dans la norme (30 %), et les prises de drogues faibles.

 

La Bretagne a deux visages

Les Bretons ne font pas les choses à moitié.Ils ne font donc pas partie des principaux buveurs réguliers d’alcool (12 %), ni des plus gros fumeurs (28 %). Mais ils apprécient les fêtes très «arrosées», avec le taux d’ivresse le plus fort de France : 28 %.

Et la relève, malheureusement, est assurée, avec 56 % de jeunes Bretons (15-30 ans) à avoir été ivres au moins une fois dans l’année.Soit le double de la moyenne française. Autre vice : les drogues, entre cannabis (36 %), poppers (7 %), champignons (5 %) et ecstasy (5 %).

 

Le Languedoc-Roussillon cumule

La région méridionale a le bonnet d’âne de l’Hexagone, avec des indicateurs supérieurs à la moyenne dans tous les domaines.

On y trouve le plus grand nombre de fumeurs (35 %) et la plus forte proportion de buveurs d’alcool au quotidien (17 %). Mais aussi la plus grande consommation de cannabis (41 %), de poppers (8 %) et de cocaïne (8 %). A ce cumul préoccupant, une raison avancée par les auteurs de l’étude : la proximité de la frontière espagnole. 

 

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