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Procès du Carlton aux assises : décision le 18 décembre

L'hôtel Carlton à Lille [Philippe Huguen / AFP/Archives] L'hôtel Carlton à Lille [Philippe Huguen / AFP/Archives]

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai (Nord) se prononcera le 18 décembre sur l'appel interjeté par quatre des quatorze mis en examen dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille, ont annoncé mercredi le parquet général et les avocats de la défense.

Dominique Alderweireld, alias "Dodo la Saumure", sa compagne Béatrice Legrain, René Kojfer, l'ancien chargé des relations publiques du Carlton, et David Roquet, ex-directeur d'une filiale du groupe de BTP Eiffage, avaient interjeté appel de leur renvoi en correctionnelle, ordonné le 26 juillet par les juges d'instruction.

Le parquet général, qui n'avait pas fait appel de l'ordonnance de renvoi, tout comme le parquet de Lille, a requis le rejet de leur demande et "conclu en faveur de la confirmation de l'ordonnance entreprise", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Lors de cette audience à huis clos en chambre du conseil, qui a débuté vers 10H30 et duré environ une demi-heure, les avocats de la défense ont plaidé pour que leurs clients soient jugés devant une cour d'assises dans "un souci de logique et de cohérence", alors que la procédure du Carlton avait été ouverte sur une qualification criminelle de "proxénétisme aggravé en bande organisée".

"J'essaye de comprendre les raisons réelles et les motifs réels pour lesquels d'une certaine manière un peu brutale (...) on passe du criminel au correctionnel. Pourquoi au dernier moment la cour d'assises doit être évitée?", a questionné le conseil de René Kojfer, Me Hubert Delarue.

Dominique Strauss-Kahn (C), le 26 février 2013 au Palais de Justice de Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]
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Dominique Strauss-Kahn (C), le 26 février 2013 au Palais de Justice de Paris
 

"C'est un problème de principe (...) Il faut en finir avec cette dérive judiciaire", a-t-il insisté.

Appel "par dérision"

"Je pense que les magistrats ont écouté nos arguments avec intérêt. Il s'agit, nous le reconnaissons bien volontiers, d'arguments plus d'opportunité, mais il est plus convenable pour Dominique Alderweireld d'être jugé devant une cour d'assises", a déclaré l'avocat de "Dodo la Saumure", Me Sorin Margulis.

"Les avocats vont plaider le droit. Moi, j'ai un besoin de mortification pour expier mes graves péchés que j'ai commis dans cette affaire", avait dit sur le ton de la plaisanterie M. Alderweireld avant l'audience, ajoutant qu'il s'attendait "à une journée de divertissement".

Si la chambre de l'instruction suivait les réquisitions du parquet général, les appelants ont toujours la possibilité de former un pourvoi en cassation, mais celui-ci n'est pas suspensif et n'empêcherait pas une procès de se tenir, vraisemblablement courant 2014.

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