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"Stupéfaction" chez les salariés d'Alcatel-Lucent à Rennes

Des salariés d'Alcatel-Lucent écoutent leurs représentants syndicaux devant l'usine de Rennes, le 8 octobre 2013 [Damien Meyer / AFP] Des salariés d'Alcatel-Lucent écoutent leurs représentants syndicaux devant l'usine de Rennes, le 8 octobre 2013 [Damien Meyer / AFP]

L'annonce de la fermeture du site Alcatel-Lucent de Rennes a été accueillie mardi avec "stupéfaction" par les salariés, a déclaré le délégué du personnel CFDT Pierre Ketels, devant l'entrée du bâtiment où travaillent quelques 110 personnes, selon le syndicat.

"Il y avait des signes avant-coureurs. On savait que (le plan 2013-2015) Shift ne faisait pas dans la demi-mesure, mais il reste une part de stupéfaction", a-t-il déclaré à l'AFP.

"On a des plans sociaux à répétition depuis 10 ans et on a l'impression de ne jamais pouvoir travailler sans avoir ce poids", a déclaré cet ingénieur en télécoms qui a déjà vécu en 2007 la fermeture du site de Cesson-Sévigné, près de Rennes. Mais "ce plan va être pire, avec des licenciements coercitifs. La France paie encore un très lourd tribut" avec 900 suppressions de poste sur les 10.000 annoncées dans le monde", a-t-il ajouté.

Pour les salariés de Rennes, l'annonce de la fermeture du site est d'autant plus mal vécue que leur unité fabrique des produits pour la 3G et la 4G. "On est sur des produits de la nouvelle stratégie de la direction", a-t-il fait valoir.

Williams Tovar manager d'une équipe de développement, qui dit avoir appris la nouvelle à la télévision lundi soir, a réagi mardi matin: "je suis écoeuré, j'ai pas les mots". "On craignait que le site soit supprimé, on a toujours l'espoir que ça se fasse pas, c'est dur", a-t-il dit.

Le site de Rennes est dédié à l'ingénierie, le développement télécom. Il emploie à plus de 90% des ingénieurs, selon la CFDT.

Au total, 110 salariés travaillent sur le site rennais, selon la même source qui précise que dans le plan de la direction, deux tiers des postes seront redéployés et un tiers supprimés.

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