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Marseille défend des "choix" après un rapport sur sa gestion

Vue de Marseille [Gerard Julien / AFP/Archives] Vue de Marseille [Gerard Julien / AFP/Archives]

La municipalité de Marseille a vigoureusement défendu vendredi ses "choix politiques", évoquant "le parti pris dogmatique" du rapport de la chambre régionale des comptes qui l'épingle notamment sur le montant de la dette ou la rénovation du Stade Vélodrome.

 

Dans ce document qui doit être rendu public le 7 octobre et dont l'AFP a obtenu copie, l'institution relève en préambule "diverses pratiques irrégulières déjà relevées par le précédent contrôle de 2006", qui affectent "la fiabilité des comptes de la ville", gérée depuis 1995 par le sénateur-maire UMP Jean-Claude Gaudin.

Lors d'une conférence de presse, l'adjoint aux finances, Jean-Louis Tourret, a estimé que la juridiction administrative avait dépassé le cadre de ses prérogatives limitées, selon lui, à des "thèmes comptables et juridiques", en s'attaquant à "des thèmes d'opportunité" relevant "du choix politique".

"Le reproche que nous fait le rapport: la ville investit trop", affirme Jean-Louis Tourret, expliquant que c'est un choix "totalement assumé car c'est la condition du développement économique".

La chambre régionale pointe, comme il y a sept ans, le poids de la dette (1,8 milliard d'euros), préoccupant "en raison notamment de l'absence d'autofinancement".

Autre sujet abordé par la juridiction, la rénovation du stade Vélodrome dans la perspective de l'Euro-2016, avec une critique sévère du recours à un partenariat public-privé (PPP) pour ce chantier, étayé sur "une analyse sommaire" et "superficielle" dit-elle.

"Un parti pris dogmatique contre le PPP", estime le directeur général des services de la ville, Jean-Claude Gondard.

M. Tourret justifie de son côté le recours au partenariat par "la complexité" du projet, qui mêle "un musée, des commerces, un hôtel et des logements", avec de plus la contrainte de pouvoir utiliser le stade durant le chantier, dans une configuration toutefois limitée à 40.000 places.

L'élu a ainsi mis en avant les nuisances du chantier pour justifier de la faible redevance annuelle (50.000 euros) demandée au club pour un stade dont la rénovation s'élève par ailleurs à 268 millions d'euros.

M. Tourret a rappelé que dans le cadre de la négociation que la ville va entamer avec le club lors de la livraison de "l'un des plus beaux stades d’Europe", il était envisagé de porter à 8 millions d'euros cette redevance annuelle. Un montant à partir duquel l'équipement ne coûtera, selon son analyse, "rien à la collectivité".

Également critiquée pour la gestion de ses agents (11.556 titulaires, 6.000 non titulaires), la municipalité affirme avoir réduit ses effectifs, "raison pour laquelle les dépenses de personnels ont progressé moins vite que l'inflation", a indiqué l'adjoint aux finances, affirmant que la collectivité allait continuer "à transformer des emplois de vacataires en emplois permanents".

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