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Chevaline : la piste de l'espionnage industriel ?

Le procureur Eric Maillaud et le responsable policier britannique de l'enquête Marc Preston le 6 septembre 2013 lors d'une conférence à Annecy  [Philippes Desmazes / AFP/Archives] Le procureur Eric Maillaud et le responsable policier britannique de l'enquête Marc Preston le 6 septembre 2013 lors d'une conférence à Annecy [Philippes Desmazes / AFP/Archives]

Le procureur d'Annecy, Éric Maillaud, a évoqué vendredi la piste de "l'espionnage industriel et du transfert de technologies" parmi les raisons ayant pu conduire à la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie), qui a fait quatre morts en septembre 2012.

Une des victimes, "Saad al-Hilli, avait en sa possession beaucoup plus de données que son seul emploi ne le justifiait", a déclaré M. Maillaud au cours d'une conférence de presse franco-britannique destinée à faire le bilan d'un an d'enquête.

"Pour l'instant, on nous dit que tout ça n'avait pas de véritable valeur marchande", a-t-il toutefois précisé.

Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, Britannique d'origine irakienne de 50 ans, avait été tué de plusieurs balles avec sa femme et sa belle-mère au cours de leurs vacances sur les bords du lac d'Annecy. Un cycliste de la région, probable victime collatérale, avait également été abattu, mais les deux filles du couple al-Hilli avaient survécu.

La maison des victimes de la tuerie de Chevaline, le 13 septembre 2012 à Claygate, dans le sud-est de l'Angleterre [Justin Tallis / AFP/Archives]
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La maison des victimes de la tuerie de Chevaline, le 13 septembre 2012 à Claygate, dans le sud-est de l'Angleterre
 

"Saad al-Hilli était un ingénieur brillant" qui travaillait pour une entreprise anglaise spécialisée dans les satellites civils (météo, surveillance des cultures), a rappelé M. Maillaud. "Son entreprise travaillait pour de nombreux États étrangers (...). Qui dit États étrangers et espionnage industriel peut aussi indiquer l'intervention de services secrets", a-t-il ajouté.

"C'est un pan de l'enquête extrêmement complexe, qui va demander énormément de temps, qui n'aboutira peut-être pas mais l'enquête est loin d'être close sur ce sujet", a estimé le procureur.

M. Maillaud a mis cette piste sur le même plan que les deux autres pistes principales: le conflit entre Saad et son frère au sujet de l'héritage paternel et la piste irakienne.

 

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