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Hollande fait l'éloge de la réforme des rythmes scolaires

Le président François Hollande rencontre des élèves lors de la rentrée, le 3 septembre 2013 à Denain [Denis Charlet / Pool/AFP] Le président François Hollande rencontre des élèves lors de la rentrée, le 3 septembre 2013 à Denain [Denis Charlet / Pool/AFP]

François Hollande a fait mardi l'éloge de sa réforme des rythmes scolaires, assistant à la rentrée des classes dans une école de Denain, une ville du Nord frappée par la désindustrialisation des années 1980 puis la crise de 2008.

"Toute ville de France qui affronte un désordre industriel, des déconvenues économiques et des inégalités sociales (doit pouvoir) se dire qu'elle va être la plus promue sur le plan de l'action éducative", a souligné le chef de l'Etat lors d'une table ronde avec les responsables locaux.

"Ce que vous avez fait à Denain, ça doit être possible de le faire -demain- partout", a-t-il ajouté dans un jeu de mots.

Derrière lui, ces quelques mots soigneusement calligraphiés en lettres cursives sur le tableau noir : "Aujourd'hui, c'est la rentrée des classes".

Pour François Hollande, Denain, "ville défavorisée sur le plan social" est une "ville exemplaire", figurant parmi les 4.000 communes de France qui ont mis en oeuvre dès cette année la réforme des rythmes scolaires en dépit de ressources limitées. Le revenu annuel par habitant ne s'élève qu'à 6.700 euros contre 13.000 euros en moyenne en France tandis que le taux de chômage atteint 17%.

"C'était un choix audacieux, reconnaissons-le, et c'est pourquoi je ne blâme surtout pas les communes qui ne l'ont pas encore fait", a-t-il cependant enchaîné entouré de trois ministres, Vincent Peillon (Education nationale), George Pau-Langevin (Réussite éducative) et Valérie Fourneyron (Sports et Vie associative).

Pour le président Hollande, qui a fait le tour des classes de l'école Michelet, un établissement de briques rouges à l'ombre des corons, des terrils et des friches industrielles, "les rythmes scolaires sont fait pour les élèves, pas pour les communes, pas pour les enseignants qui peuvent avoir d'autres pratiques" mais "parce que c'est notre mission, notre devoir".

Il s'agit "non seulement d'une organisation de la semaine mais d'une lutte réussie contre les inégalités", a-t-il fait valoir, évoquant les activités périscolaires qui seront ainsi favorisées (théâtre, musique, sport, sciences...).

Le président Hollande a souhaité que cette première rentrée portant la marque du gouvernement Ayrault soit "réussie". François Hollande a rappelé la création de 6.700 postes d'enseignants supplémentaires ou les moyens mis en oeuvre pour lutter contre le "décrochage".

Mais il a surtout salué la "grande innovation de cette rentrée", les trente écoles du professorat, ironisant à propos de l'ancienne majorité: "il avait été pensé un moment -penser est peut-être un mot impropre- il avait été imaginé que des enseignants pourraient ne pas être formés".

Sur les 24.000 communes possédant au moins une école, environ 4.000 ont sauté le pas de la réforme des rythmes scolaires dès cette année. 1,3 million d'écoliers du public iront ainsi en classe le mercredi matin et renoueront avec la semaine de 4,5 jours, supprimée par la droite en 2008. Les autres attendront la rentrée 2014.

Les journées de classe sont raccourcies en moyenne de 45 minutes reportées sur le mercredi matin (ou samedi par dérogation), libérant trois heures par semaine pour des activités périéducatives.

"Ici, ils pourront aller au musée, recevoir un enseignement musical, faire du théâtre ou de la natation pour les plus sportifs", s'est félicité le chef de l'Etat.

François Hollande n'a toutefois pas tranché la question du financement par l'Etat de ces activité périscolaire au-delà de 2014, s'en remettant à une prochaine "évaluation".

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