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Exclue de son collège après une agression sexuelle

Le conseil de discipline de l'établissement a prononcé l'exclusion définitive de l'adolescente. [© Capture Google Street View]

Une collégienne a été exclue de son établissement privé catholique de Thionville (Moselle) après avoir été agressée sexuellement lors d'un voyage scolaire. Les parents de la jeune fille contestent cette décision.

 

Le point de départ de l'affaire remonte au 28 mai dernier lors d'un voyage scolaire de fin d'année à Berlin. Les élèves de la classe de 3e du  collège Notre Dame de la Providence sont logés pour la nuit dans une auberge de jeunesse.

Malgré l'interdiction des enseignants, quelques jeunes filles quittent leur chambre vers 22h. Elles sympathisent avec un groupe de garçons polonais, qui leur proposent de regarder la télévision et de boire un verre dans leur chambre, rapporte Le Républicain Lorrain qui révèle cette affaire. Mais la soirée  vire au drame : au moins une des adolescentes est agressée sexuellement.

Deux jours après, les collégiennes se livrent à leurs accompagnateurs. Et une plainte est déposée en Allemagne avec l'aide de leurs professeurs.

 

Un conseil de discipline à leur retour

Mais à leur retour à Thionville, l'établissement de la Providence convoque un conseil de discipline, qui décide de l'exclusion définitive de trois adolescentes, dont la victime d'agression sexuelle.

"Ces exclusions ont porté sur leur consommation d'alcool" alors qu'une charte avait été signée par les élèves et leurs familles, explique à l'AFP Me Hervé Renoux, avocat du collège. "Il y a eu consommation d'alcool excessive qui a conduit à un comportement inadapté", souligne-t-il également.

 

"L'établissement a voulu se protéger"

De leur côté, les parents de la victime dénoncent une double peine. La jeune fille "est victime de quelque chose qui va la perturber, la traumatiser relativement longtemps et en plus elle a un sentiment de culpabilité parce qu'inconsciemment, si elle est exclue c'est qu'elle a fait quelque chose de mal", souligne l'avocat de la famille Me Frédéric Richard-Maupillier.

L'avocat s'interroge également sur les raisons de cette exclusion. "S'il n'y avait pas eu d'agression sexuelle (…) il n'y aurait jamais eu d'exclusion derrière voire même pas de conseil de discipline", souligne-t-il. Et d'ajouter : l'établissement a voulu "se protéger, éviter le problème en n'en parlant plus : s'il n'y a plus d'élève, il n'y a plus de problème".

La plainte est entre les mains de la justice allemande et la jeune victime est aujourd'hui suivie par un psychologue.  

 

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