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Des biens de Bernard Tapie saisis par la justice

Bernard Tapie sur TF1, le 1er juillet 2013 à Paris [Fred Dufour / POOL/AFP]

Les juges enquêtant sur l'arbitrage controversé du litige entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais ont ordonné la saisie des biens de l'homme d'affaires, qui est mis en examen pour "escroquerie en bande organisée", a-t-on appris mercredi de source judiciaire, confirmant une information du Monde.

 

Les magistrats instructeurs considèrent, selon Le Monde, que l'ancien patron de l'OM a été "le principal bénéficiaire des sommes versées" par le Consortium de réalisations (CDR) - l'organisme sous tutelle de l'Etat chargé du passif du Crédit Lyonnais - "au terme d'une escroquerie dont il apparaît comme l'un des organisateurs". L'information a été confirmée par une source judiciaire.

Dans cette enquête, les magistrats soupçonnent l'arbitrage d'avoir été truqué au profit de M. Tapie au terme d'un processus qu'ils qualifient d'"escroquerie en bande organisée".

L'entrée de l'hôtel particulier de Bernard Tapie le 10 juillet 2013 rue des Saint-Pères à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP]
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L'entrée de l'hôtel particulier de Bernard Tapie le 10 juillet 2013 rue des Saint-Pères à Paris
 

Seraient concernés par cette saisie, les parts sociales de Bernard Tapie dans son hôtel particulier de la rue des Saints-Pères, à Paris (69 millions) et celles de sa villa de Saint-Tropez , la Mandala (48 millions). La justice a déjà fait saisir les deux assurances-vie, souscrites par les Tapie en novembre 2008, grâce au montant du préjudice moral.

Les juges espèrent encore saisir six comptes bancaires, un contrat d'assurance-vie détenu par la holding Groupe Bernard Tapie domiciliée à Bruxelles et les parts du Groupe Hersant rachetées par l'homme d'affaires.

La brigade financière s'intéresse, elle, aux biens immobiliers achetés par le couple Tapie depuis 2010 pour le compte de leurs enfants. 

 

"Insolvabilité"

De source proche de l'enquête, on expliquait mercredi matin qu'une telle saisie visait notamment à éviter que M. Tapie "n'organise son insolvabilité".

Maurice Lantourne et Bernard Tapie, le 10 septembre 2008 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives]
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Maurice Lantourne et Bernard Tapie, le 10 septembre 2008 à Paris
 

S'il conserve la jouissance des biens saisis, M. Tapie ne peut désormais plus les vendre. Ces biens pourraient à terme servir à indemniser le Consortium de réalisation (CDR), qui avait été condamné en 2008 par le tribunal arbitral, l'Etablissement public de financement et de réalisation (EPFR, entité qui contrôle le CDR) et l'Etat.

 

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