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Quadruple meurtre dans la Drôme : le père recherché

Des experts de la police scientifique recherchent des preuves, le 25 juin 2013 à Saint-Paul-trois-châteaux Des experts de la police scientifique recherchent des preuves, le 25 juin 2013 à Saint-Paul-trois-châteaux [PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Les trois enfants d'une femme tuée lundi à l'arme blanche ont été retrouvés morts mardi matin à Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans le sud de la Drôme, et leur père est activement recherché par la gendarmerie pour ce quadruple meurtre.

Les trois victimes sont un garçon de 9 ans et deux fillettes de 2 et 8 ans. Deux ont été "vraisemblablement asphyxiés et le troisième porte des marques de strangulation", a indiqué à la presse le procureur de la République de Valence, Antoine Paganelli.

Leur mère, âgée de 29 ans, avait été retrouvée morte lundi soir par sa propre mère, chez qui elle résidait après avoir quitté le domicile conjugal. Baignant dans une mare de sang, elle a été "atteinte de 47 coups de couteaux dont certains portés avec violence", a indiqué le magistrat.

Des couteaux de cuisine, ayant pu servir au crime, ont été retrouvés.

Le père, 43 ans, 1,78m et de forte corpulence, est activement recherché sur tout le territoire, mais "sa piste s'arrête sur une route après un bois".

Les corps des trois enfants ont été découverts mardi matin par un membre de la famille, dans la voiture du père cachée derrière un engin de chantier, "sur un parking à 500 mètres à vol d'oiseau du lieu du premier crime", a précisé le procureur.

L'un des frères du père a indiqué aux enquêteurs que lundi en fin de journée, il l'avait vu au volant de sa voiture avec les trois enfants, et qu'il lui avait dit "j'ai fait une bêtise, tu diras à maman qu'elle me pardonne".

Violences

Il semble que les enfants aient été au domicile de leur grand-mère maternelle lors du décès de leur mère, a ajouté le procureur. L'heure de leur décès n'est pas encore connue mais "ça ne s'est pas produit ce matin", selon M. Paganelli.

Des gendarmes portent le cadavre d'un des enfants retrouvés morts le 25 juin 2013 à Saint-Paul-Trois-Châteaux [Philippe Desmazes / AFP]
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Des gendarmes portent le cadavre d'un des enfants retrouvés morts le 25 juin 2013 à Saint-Paul-Trois-Châteaux
 

D'après le magistrat, le suspect "à fort caractère" n'avait pas d'antécédent judiciaire. Mais, en 2006, il avait été tenu éloigné "pour faits de violence sur son épouse". Il avait ensuite repris la vie commune.

Une source proche du dossier a indiqué de son côté que la mère avait déjà déménagé à Montélimar, puis à Orange, dans le Vaucluse, avant de rentrer à Saint-Paul-Trois-Châteaux pour scolariser les enfants.

Craignant pour sa sécurité, la jeune femme avait préféré emménager chez sa mère, installée depuis longtemps dans la commune, de même que plusieurs membres de la famille.

Toute la journée, des véhicules de pompiers et un important déploiement de gendarmerie étaient visibles dans le quartier, mêlant barres HLM et pavillons cernés par les vignes.

Autour de la voiture, des rubans jaunes interdisaient l'accès au public. Des techniciens de la police scientifique, revêtus de combinaisons blanches, ont investi les lieux.

Un corbillard est arrivé dans la zone sécurisée peu après 15H00. Le père de l'homme recherché, portant une minerve, a suivi les gendarmes. Présent depuis plusieurs heures, il n'a cessé de les interroger pour avoir des nouvelles de son fils, sans obtenir de réponse. Il a refusé de parler aux nombreux journalistes présents.

 
 

Une voisine interrogée par l'AFP l'a décrit comme un homme qui "n'était pas bien dans sa tête", alors que "les enfants étaient adorables".

La section de recherches de la gendarmerie de Grenoble est chargée de l'enquête. Des moyens conséquents ont été déployés - 20 gendarmes pour l'enquête judiciaire, une soixantaine d'hommes pour la recherche du père ainsi que des chiens et un hélicoptère.

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