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Fioraso : la primauté du français à la fac pas remise en cause

Geneviève Fioraso, le 22 mai 2013 à l'Assemblée nationale [Patrick Kovarik / AFP] Geneviève Fioraso, le 22 mai 2013 à l'Assemblée nationale [Patrick Kovarik / AFP]

La ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a assuré mercredi qu'"en aucun cas", la loi "ne remettra en cause" la primauté du français à l'université, en entamant, au Sénat, le débat sur le projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche.

"En aucun cas", la loi "ne remettra en cause la primauté de l’enseignement en français ou même la francophonie", a affirmé Mme Fioraso. "Il s’agit, au contraire, d’élargir le socle de la francophonie auprès de jeunes, notamment des pays émergents, qui aujourd’hui ne viennent pas dans notre pays à cause de l’obstacle de la langue".

"Pour faire rayonner notre recherche et notre enseignement supérieur au niveau international, il nous faut d’abord le faire auprès de ces millions de jeunes qui seront demain les décideurs de leurs pays", a développé la ministre. "C’est pourquoi la loi facilite l’organisation d’enseignements en langues étrangères dans nos universités", a-t-elle ajouté.

"Ce que nous voulons, c’est accueillir des jeunes qui ont une envie de France, des francophiles pour qu’ils deviennent des francophones", a-t-elle lancé.

"Nous ne devons pas faire de la maîtrise de notre langue un a priori pour les recevoir. Ce sera en revanche une condition pour l’obtention du diplôme, tandis que certains enseignements seront délivrés en partie en anglais pendant la première partie des études", a-t-elle précisé.

Reconnaissant que "cette mesure a fait couler beaucoup d’encre", Mme Fioraso a estimé que "le débat parlementaire a permis de prendre en compte et de lever bon nombre d’inquiétudes qui s’étaient exprimées".

"C’est ainsi que nous soutiendrons le rayonnement de notre culture, et que nous en multiplierons les ambassadeurs", a-t-elle dit, indiquant que dans le même temps elle a engagé des partenariats plus équilibrés que par le passé avec le Maghreb et l’Afrique sub-saharienne "pour consolider nos liens et, par là même la base de la francophonie".

Présenté en procédure accélérée, c'est-à-dire une seule lecture par chambre, le projet de loi a pour objectif notamment d'augmenter les chances de réussite des étudiants, avec une spécialisation progressive en licence ou la priorité donnée aux bacheliers professionnels et technologiques en BTS et DUT avec des quotas pour éviter qu'ils n'atterrissent à la fac par défaut. Il vise aussi à améliorer le rayonnement de la recherche et à corriger les lois décriées de 2006 sur la recherche et de 2007 sur l'autonomie des universités.

A l'Assemblée, il n'a été voté que par les socialistes et les radicaux de gauche, les députés UMP et UDI, mais aussi écologistes et du Front de Gauche, ayant voté contre les uns et les autres pour des raisons différentes.

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