Un homme d'une cinquantaine d'années accusé de viol et d'extorsion ne s'est pas présenté devant la cour d'assises de l'Orne ce jeudi. Et pour cause. Afin de se faire oublier de la justice il est allé jusqu'à publier son propre avis d'obsèques dans le quotidien Ouest-France.
Pour ne pas avoir à répondre de ses actes devant la justice, un homme a multiplié ces derniers mois les astuces pour fuir. Accusé de viol et d'extorsion par une ancienne compagne, il mène depuis en bateau la gendarmerie et la justice.
Après le dépôt de la plainte, les gendarmes souhaitent l'arrêter, mais l'homme prétend être hospitalisé. "Il fait dire qu'il est à Caen ou à Poitiers. Les militaires le retrouvent à Argentan," raconte Ouest-France dans son édition de vendredi.
Une fois qu'ils mettent la main sur l'individu, les gendarmes le placent en garde-à-vue dans les locaux même de l'hôpital. Sa trace sera vite perdue, puisqu'une fois sa garde-à-vue levée, il prendra la fuite contre l'avis des médecins. La gendarmerie le retrouvera finalement en Haute-Loire…
De faux certificats médicaux
Mais l'homme n'a pas froid aux yeux. Non content de ne pas se rendre à l'expertise psychologique ordonnée par le juge d'instruction, le quinquagénaire se soustrait également à son contrôle judiciaire. "Il n'a jamais respecté son contrôle judiciaire. Il donne des certificats médicaux pour ne pas pointer à la gendarmerie, mais il part en vacances au Cameroun," s'est ainsi emportée jeudi devant la cour Marie-Françoise Brodin, avocate de la partie civile.
Décrit comme violent et manipulateur par d'anciennes relations dont une l'a traité hier de "pourriture" devant les jurés, l'homme est allé encore plus loin pour échapper à son jugement. Son frère a ainsi raconté à la barre comment il s'était "fait passer pour mort en publiant un avis d'obsèques dans Ouest-France."
Un comportement qui a plus qu'agacé le président de la Cour et les jurés, qui ont finalement condamné l'indélicat à 8 ans de prison ferme.
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