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Les premiers navires de l'armada de Rouen arrivent

Le bateau russe le Shtandart navigue sur la Seine, en direction de Rouen, le 6 juin 2013 à l'ouverture de l'Armada 2013 [Charly Triballeau / AFP] Le bateau russe le Shtandart navigue sur la Seine, en direction de Rouen, le 6 juin 2013 à l'ouverture de l'Armada 2013 [Charly Triballeau / AFP]

Les premiers navires de l'Armada de Rouen ont commencé à accueillir le public jeudi, à l'image du géant russe Kruzenshtern, au premier jour de ce rassemblement de grands bateaux organisé tous les cinq ans et qui doit attirer des millions de curieux jusqu'au 16 juin.

La flotte de 31 grands voiliers ne devait être au complet que vendredi. Mais plusieurs milliers de personnes ont déjà afflué jeudi sur les quais de la Seine à Rouen pour admirer notamment le Kruzenshtern, l'une des stars de cette 6e édition de la manifestation.

La venue du quatre-mâts russe, troisième plus grands voiliers au monde avec ses 115 mètres de long et ses mâts culminant à 51 mètres, est "une grande première" à Rouen, a relevé Patrick Herr, président de l'association organisatrice et fondateur de l'événement.

"On a creusé le chenal, on a fait retendre des lignes à haute tension. Heureusement le pont de Tancarville a été remis en état et a gagné 30 cm de hauteur, il a pu passer. On a tremblé avec la crue : il est passé à quelques centimètres des ponts sur la Seine", a-t-il indiqué à l'AFP.

Vassilig Bradulin, lieutenant du navire déjà remarqué lors du dernier grand rassemblement de voiliers en France à Brest en 2012, confirme. "Ca a été très difficile. On a presque attendu une journée que le niveau d'eau baisse. Mais heureusement le pilote de Rouen nous a bien aidés", explique cet officier âgé de 21 ans et qui se dit "très amoureux" de ce rutilant voilier école, vieux de 87 ans et qui embarque 60 marins et 118 élèves.

"Aujourd'hui, pas besoin d'attendre pendant une demi-heure pour visiter les bateaux. Les jours de grande affluence il faut renoncer à certaines visites tellement il y a de monde", confie Pascale Jager, une Lensoise de 54 ans habituée des grands rassemblement de voiliers, à sa descente du bateau russe.

Des personnes visitent d'anciens navires dans le port de Rouen, le 6 juin 2013 au premier jour de l'Armada 2013 [Charly Triballeau / AFP]
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Des personnes visitent d'anciens navires dans le port de Rouen, le 6 juin 2013 au premier jour de l'Armada 2013
 

"On a pu visiter la chapelle orthodoxe du bateau. Et puis j'aime les détails techniques. Celui-là par exemple est équipé de boussoles sur les bômes", s'enthousiame son époux, Claude.

Une douzaine de bateaux à quai

Douze des 31 grands voiliers annoncés étaient à quai jeudi. Les autres étaient attendus dans la nuit nouvelles spectaculaires levées du pont de Rouen à la clé, vers 23H00.

Certains bateaux étaient à quai mais n'ouvrent au public que vendredi, comme le Belem (France) ou le Santa Maria Manuela (Portugal).

"Je pensais qu'il y aurait plus de bateaux. En fait aujourd'hui c'est très limité. Mais ce qui est bien c'est que c'est fluide alors que ce week-end ça va être l'enfer", note Jérôme Guyot, 45 ans, Parisien habitué de l'Armada et venu avec un matériel photo digne d'un professionnel.

Parmi les autres bateaux recherchés jeudi le Marité, avec ses mâts en bois - la plupart de ces grands voiliers ont des gréements en acier.

Le navire russe le Shtandart navigue sur la Seine en direction de Rouen, le 6 juin 2013 au premier jour de l'Armada 2013 [Charly Triballeau / AFP]
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Le navire russe le Shtandart navigue sur la Seine en direction de Rouen, le 6 juin 2013 au premier jour de l'Armada 2013
 

"Tous les bateaux ne sont pas encore là. Et cette 6e édition s'annonce déjà un grand succès", a estimé Frédéric Sanchez, président PS de l'agglomération, de passage sur les quais, promettant déjà une 7e édition dans cinq ans.

Manifestation gratuite, l'Armada affiche un budget de 10 millions d'euros, financé au tiers par les collectivités locales.

Quelque 600 policiers, 650 gendarmes, 200 pompiers et 30 médecins et infirmiers sont mobilisés pour la sécurité de l'Armada, a indiqué jeudi la préfecture Haute-Normandie. Le dispositif comporte également notamment trois hélicoptères et un bateau médicalisé.

Une cinquantaine de salariés de la raffinerie en cours de fermeture Petroplus, basée à Petit-Couronne dans l'agglomération rouennaise, ont selon la police déversé à la mi journée de faux billets et des tracts depuis un pont surplombant les bateaux.

Les bateaux ne déploieront leurs voiles que pour leur départ le 16 juin lors de la parade des voiliers tout au long des 120 km des méandres de la Seine jusqu'à la mer.

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