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Deux militants CGT interpellés pour avoir refusé un prélèvement ADN

Des militants CGT manifestent à Marseille contre la réforme des retraites, le 10 octobre 2010 à Marseille [Anne-Christine Poujoulat / AFP/Archives] Des militants CGT manifestent à Marseille contre la réforme des retraites, le 10 octobre 2010 à Marseille [Anne-Christine Poujoulat / AFP/Archives]

Deux militants de la CGT qui avaient refusé jeudi de se rendre au commissariat de Roanne pour y subir un prélèvement ADN à la suite d'une condamnation pour "dégradations en réunion", ont été interpellés jeudi matin et placés en garde à vue, a-t-on appris de sources policières.

En signe de protestation, une centaine de personnes, dont la maire PS de Roanne Laure Déroche et la sénatrice communiste de la Loire Cécile Cukierman, se sont rassemblées, jeudi matin, devant l'hôtel de police de la ville, a-t-on indiqué de mêmes sources.

Les deux syndicalistes, une employée de la fonction publique hospitalière et un agent du ministère de la Défense, ont été remis en liberté peu après avec une convocation devant le tribunal correctionnel de Roanne pour le 5 novembre 2013.

Ils ont été arrêtés à leur domicile, jeudi au petit matin, par les services de police à la demande de la justice.

Avec trois autres militants CGT, ils avaient refusé la veille de se présenter au commissariat où ils étaient convoqués pour être inscrits au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) après avoir été reconnus coupables, mais dispensés de peine par la cour d'appel de Lyon en novembre 2012 de "dégradations en réunion".

Les cinq syndicalistes avaient inscrit des tags sur la voie publique en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites en 2010.

Les deux militants arrêtés jeudi matin ont refusé de se soumettre au prélèvement de leur empreinte génétique lors de leur garde à vue, indique-t-on de mêmes sources.

Les trois autres syndicalistes sont recherchés.

200 personnes s'étaient déjà rassemblées, mercredi matin, à Roanne pour dénoncer une "criminalisation de l'action syndicale" alors que les cinq militants CGT étaient convoqués pour subir des prélèvements ADN.

Le fait de refuser un prélèvement ADN constitue un délit puni d'un peine maximale d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende, selon une source judiciaire.

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