En direct
A suivre

"La recherche sur le Sida a bénéficié de progrès très rapides"

Vincent Pelletier, directeur général de Aides[Stéphane Blot]

Le 20 mai 1983, une équipe française de chercheurs révélait dans la revue américaine Science la découverte du virus du sida. Trente ans après, l’épidémie continue de faire des victimes. Mais pour Vincent Pelletier, directeur général de Aides, la recherche a permis des avancées considérables.

 

Comment a été accueillie l’annonce de la découverte du sida en 1983 ?

A l’époque, cette information a eu assez peu d’effet. Dans la communauté homosexuelle, les gens ont même cru que c’était une invention destinée à stigmatiser les gays. Il a fallu attendre les premiers morts pour que la prise de conscience ait lieu.

 

Trente ans après, quel regard peut-on porter sur la recherche ?

Aucune autre maladie n’a bénéficié de progrès aussi rapides. Aujourd’hui, on a une connaissance du système immunitaire très poussée. Par ailleurs, le sida nous a beaucoup appris sur la réponse à apporter aux épidémies. Jusqu’alors et depuis le Moyen Age, le réflexe était d’isoler les malades. Le sida nous a montré qu’une autre réponse sociale était nécessaire.

 

Aujourd’hui, où faut-il concentrer les efforts ?

Le développement du dépistage est primordial pour lutter contre la propagation du virus. Ensuite, il faut traiter le maximum et le plus tôt possible. Enfin il faut accompagner les malades pour les soutenir dans le soin, car actuellement c’est un traitement qui se prend à vie.

 

Quand pourra-t-on guérir du Sida ?

Déjà je pense qu’il ne faut pas attendre de vaccin avant plusieurs dizaines d’années. Et pour trouver un traitement qui permet d’en guérir je ne crains que ce soit encore bien plus long.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités