Ce vendredi 26 avril, l'association AVA (Association pour la visibilité asexuelle) organise la première journée de l'asexualité afin de mieux faire reconnaitre cette différence. Le point sur cette orientation sexuelle méconnue.
Dans une société ou la sexualité s'affiche partout (publicité, télévision, mode, cinéma…), l'asexualité n'est pas toujours facile à vivre. Surtout, elle reste assez méconnue.
Pour se faire entendre et mieux faire reconnaitre cette différence, l'AVA (Association pour la visibilité asexuelle) organise ce jour la première journée de l'asexualité.
L'asexualité, c'est quoi ?
Une personne asexuelle ne ressent pas d'attirance sexuelle. Il s'agit également d'une personne qui "ne ressent pas le désir d'impliquer la sexualité dans ses relations avec les autres", peut-on lire sur le site de cette journée.
L'asexualité est une orientation, une pratique sexuelle. "Elle fait partie de la diversité des sexualités humaines et c'est bien plus important de reconnaître son existence que d'essayer de la critiquer", souligne Paul, vice-président de l'AVA, interrogé par l'AFP.
Les organisateurs de cette journée du 26 avril insistent également sur le fait que l'asexualité n'est pas une forme d'abstinence. "L'abstinence concerne le comportement tandis que l'asexualité concerne l'attirance sexuelle […]". D'ailleurs, les personnes asexuelles ont toute de même des pratiques sexuelles avec leurs partenaires. Antoine, personne asexuelle, témoigne dans les colonnes de 20 minutes sur cette orientation et explique au sujet de sa vie intime : "Je suis en couple avec une femme. Je lui en ai parlé et ça ne pose pas de problème. On a trouvé notre mode de fonctionnement".
Selon une étude datant de 2004 du professeur canadien Anthony Bogaert, les asexuels représenteraient 1% de la population. L'Asexual Visibility and Education Network (AVEN), fondé en 2001 par l'Américain David Jay, revendique 70.000 membres dans le monde.
26 avril, journée de l'asexualité
A l'occasion de cette journée, les organisateurs souhaitent faire entendre que l'asexualité "n'a rien de honteux" et surtout faire reconnaître qu'elle "fait partie de la diversité des sexualités humaines".
Des initiatives sont prévues pour affirmer cette position : porter un t-shirt noir et mauve (les couleurs du mouvement), publier un statut Facebook, contribuer au site de la journée en envoyant son témoignage, un texte, un poème, un dessin […] au site consacré (via l'adresse mail : [email protected]) ou tout simplement en en parlant autour de soi !