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Le temple des montres de luxe ouvre lundi à Paris

Des montres de luxe dans la vitrine de Bucherer à Paris, le 13 avril 2013 avant son ouverture [Bertrand Langlois / AFP] Des montres de luxe dans la vitrine de Bucherer à Paris, le 13 avril 2013 avant son ouverture [Bertrand Langlois / AFP]

Présenté comme "le plus grand magasin d'horlogerie au monde", un temple de montres de luxe ouvre lundi à Paris, à deux pas des Galeries Lafayette et du Printemps qu'il vient concurrencer pour capter les flux de touristes gourmands en produits de luxe, chinois en tête.

Derrière ce mégastore se trouve le suisse Richemont, numéro deux mondial du luxe après LVMH et propriétaire de Cartier, Piaget, Jaeger-LeCoultre, Vacheron-Constantin, Van Cleef & Arpels et autre Baume & Mercier.

Richemont a racheté à la Société foncière lyonnaise les murs de l'ancien magasin Old England du boulevard des Capucines. Il a investi 70 millions d'euros (selon Business Montres) et a confié la gestion des lieux à la maison suisse Bucherer, fondée en 1888 à Lucerne, propriétaire de la marque Carl F. Bucherer et distributeur de grands noms de l'horlogerie.

Le magasin s'appellera d'ailleurs "Bucherer".

"Nous avons une longue expérience de la vente de l'horlogerie de luxe et l'habitude des grands espaces de vente puisque notre magasin le plus important, celui de Lucerne, compte 1.200 m2 et peut accueillir jusqu'à 3.000 clients par jour", indiquait le directeur général de Bucherer, Guido Zumbühl, dans une interview au Figaro vendredi.

Sur 2.200 mètres carrés et trois niveaux seront vendues 23 marques de renom, "d'une montre à quartz à 200 euros jusqu'à une pièce unique à plus de 500.000 euros", et les visiteurs pourront "découvrir en une heure quasiment tout ce que l'horlogerie suisse produit", selon M. Zumbühl.

Cartier aura la part la plus belle, avec une boutique en propre. Les autres marques horlogères de Richemont côtoieront des Tissot, Longines et autres Blancpain du concurrent Swatch Group. Rolex sera de la partie, tout comme LVMH qui proposera des modèles Zenith et PPR/Kering qui présentera ses montres Girard-Perregaux.

Des montres de luxe dans la vitrine de Bucherer à Paris, le 13 avril 2013 avant son ouverture [Bertrand Langlois / AFP]
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Des montres de luxe dans la vitrine de Bucherer à Paris, le 13 avril 2013 avant son ouverture
 

Idem pour la marque allemande A.Lange & Söhne, qui connaît une deuxième vie depuis la Réunification et la relance de la manufacture, et qui a ouvert en janvier son premier magasin en France, près de la Place Vendôme.

Girard-Perregaux, qui vend déjà ses modèles au Printemps mais pas aux Galeries Lafayette, a dit à l'AFP avoir choisi d'être présent chez Bucherer "eu égard aux liens de confiance tissés depuis de nombreuses années avec la maison" suisse. La marque disposera d'un corner de 20 m2 au premier étage du magasin.

Pourquoi un tel temple horloger à Paris ? Parce que Paris, capitale du luxe, est "en passe de devenir le premier marché pour la vente de montres en Europe", a souligné M. Zumbühl.

Les touristes chinois, qui dépensent des fortunes en shopping à Paris et raffolent de belles montres, y sont pour beaucoup. On ne compte plus les autocars qui se succèdent chaque jour devant les grands magasins parisiens et les Chinois qui repartent, bras chargés de paquets aux sigles prestigieux.

L'an dernier, 1,1 million de Chinois ont visité la France, Paris en tête, et deux millions sont attendus à l'horizon 2020. Ils consacrent environ 60% de leur budget voyage aux achats, surtout de luxe, soit 1.470 euros en moyenne par enseigne en détaxe, selon Global Blue, leader de la détaxe. Et les montants déboursés pour des montres sont souvent bien plus élevés que cette moyenne...

Au-delà des Chinois, le magasin Bucherer ambitionne de profiter de la riche clientèle touristique - Brésiliens et Russes compris - qui assure une part plus que substantielle des recettes des grands magasins parisiens.

Le directeur général de Bucherer promet que les clients pourront "circuler librement d'une marque à l'autre, sans pression".

Mais Bucherer n'y coupera pas: comme les grands magasins voisins, il devra rémunérer les guides touristiques apporteurs d'affaires, au prorata des achats effectués par leurs clients...

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