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Valls anticipe une hausse de la délinquance

Manuel Valls, le 25 mars 2013 à Clermont-Ferrand Manuel Valls, le 25 mars 2013 à Clermont-Ferrand [Thierry Zoccolan / AFP]

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a anticipé mardi une probable hausse du chiffre de la délinquance en raison de l'introduction de nouveaux indicateurs dans le cadre de la réforme de l'outil statistique.

Le ministre a été auditionné mardi à l'Assemblée nationale par la mission d'information sur la mesure statistique des délinquances qui doit rendre ses conclusions fin avril et qui a auditionné plusieurs experts - policiers, magistrats ou sociologues - sur ce sujet.

M. Valls a rappelé devant les députés qu'il allait revoir "en profondeur les indicateurs" afin de "faire évoluer les chiffres de la délinquance" qu'il entend réformer.

Il a abandonné notamment le "chiffre unique" de la délinquance générale, a-t-il réitéré, qui "n'est ni plus ni moins que l'évolution, sur une période donnée, du volume des infractions enregistrées" par la police et la gendarmerie. Ce chiffre a longtemps été, depuis plusieurs années, la référence en matière de bilan gouvernemental sur la sécurité.

"Il était commode d'annoncer à l'avance un objectif de baisse de la délinquance générale", a argumenté le ministre rappelant qu'il avait décidé, en janvier dernier, d'y "mettre un terme" alors qu'il "aurait plutôt eu intérêt à le garder" car il aurait été "en baisse pour 2012".

Il a détaillé les nouveaux indicateurs qu'il veut mettre en place progressivement afin de mesurer différemment la délinquance dont un sur les violences intrafamiliales comprenant les violences conjugales et un autre sur la cybercriminalité. "Il faudra assumer une hausse de la délinquance" en raison par exemple de ce premier et nouvel indicateur, a affirmé M. Valls, car il y aura un surcroît de plaintes.

"Je pense d'ores et déjà faire des communiqués de presse annonçant une hausse de la délinquance", a-t-il ironisé en précisant ne pas vouloir "casser le thermomètre" ni "l'outil statistique" de la délinquance.

"La réforme s'impose", a-t-il fait valoir "car il faut cesser de mesurer l'efficacité des services (de police et de gendarmerie) à l'aune d'indicateurs manipulables".

La ministre de la Justice, Christine Taubira, devait être entendue mardi après-midi par la même mission.

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