Comment détourner les Français du diesel ? Le gouvernement travaillerait à une «prime à la conversion», selon le ministre du Redressement productif invité hier du Grand rendez-vous Europe1- iTélé - Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Une future mesure dont les contours restent à déterminer. Si l’objectif affiché est de renouveler le parc automobile français (60 % de véhicules diesel) sans pénaliser les constructeurs et les consommateurs, les avis divergent sur les moyens d’y parvenir.
Arnaud Montebourg, défenseur du diesel, s’est opposé hier à une surtaxe. Excluant toute prime à la casse «qui garnit les carnets de commande de constructeurs qui ne sont pas français», il a appelé à «trouver une formule qui n'attaque pas le made in France car nous sommes les meilleurs en diesel».
A l’inverse, la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, a réaffirmé hier sur France 3 qu'elle jugeait «incontournable» une hausse «progressive» de la fiscalité, assortie de mesures pour atténuer ses conséquences sur le pouvoir d'achat.
La Cour des comptes a rappelé vendredi qu’un alignement des taxes entre diesel et essence permettrait de dégager 7 milliards d’euros.
«On aura une discussion avec Arnaud Montebourg, rien n'est décidé. Mais c'est un point de santé publique sur lequel on ne peut pas fermer les yeux», a poursuivi Delphine Batho, rappelant que 40 000 décès par an sont imputés aux particules fines contenues dans le diesel.
Le gouvernement attend les conclusions au printemps, du Comité pour la fiscalité écologique dont les premières propositions seront inscrites au projet de loi de finances 2014.
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