L’an dernier, candidat du PS à la présidentielle, il était resté près de douze heures Porte de Versailles. Désormais chef de l’Etat, François Hollande ne devrait pas arpenter aussi longtemps les allées du salon qu’il inaugurera vendredi matin.
Mais son ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a tout de même promis que sa visite ne «sera pas courte» et que le Président arrivera tôt pour assister à la traite des vaches.
«Il souhaite montrer l’importance qu’il attache au lien existant, grâce au salon, entre les agriculteurs et l’ensemble de la société», précise le ministre qui l’accompagnera de stand en stand. Pour sa première visite présidentielle, l’ex-élu de Corrèze – comme Jacques Chirac, le chouchou des agriculteurs – est très attendu par les 1 900 professionnels.
Quinze jours après un Conseil européen délicat, le chef de l’Etat viendra expliquer aux intéressés comment il a bataillé pour sauvegarder les subventions aux exploitants français. «Je suis rassuré : l’épure de départ n’était pas satisfaisante, mais la copie française a pu être améliorée. C’est un résultat positif par rapport à ce que l’on craignait», a déjà salué Xavier Beulin, le président de la Fnsea, principal syndicat agricole français.
Rassurer après le chevalgate
Mais la mission la plus délicate pour François Hollande sera de rassurer les agriculteurs, inquiets du regard de l’opinion après le scandale de la viande de cheval. «Bien qu’ils ne soient pas responsables de cette tromperie, les éleveurs bovins risquent de payer le prix fort», craint la Fnsea.
De quoi accentuer la baisse de la consommation de viande qui a déjà fléchi de 10 % en dix ans. «Il est urgent de retisser des liens de confiance entre professionnels et consommateurs», exhorte Guillaume Garot, le ministre délégué à l’Agroalimentaire. Ainsi, le chef de l’Etat devrait valoriser les labels «Made in France»; à l’honneur durant ces dix jours.
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