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Notre-Dame-des-Landes : nouveau rassemblement

Des opposants au projet d'aéroport le 25 novembre 2012 sur le site de  Notre-Dame-des-Landes [Damien Meyer / AFP] Des opposants au projet d'aéroport le 25 novembre 2012 sur le site de Notre-Dame-des-Landes [Damien Meyer / AFP]

Des dizaines de personnes se sont rendues lundi matin, à l'appel de l'Acipa, principale association d'opposants au projet du futur aéroport nantais, sur le site de Notre-Dame-des-Landes, afin de "protéger les cabanes réoccupées".

Le nouvel équipement, un projet de plus de 550 millions d'euros attribué à Vinci et soutenu par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ex-maire de Nantes, doit remplacer l'actuel aéroport Nantes Atlantique en 2017.

Les premières personnes ont commencé à converger vers la parcelle dite de "la Châtaigneraie" dès 05H30 et 45 tracteurs étaient positionnés et enchaînés depuis dimanche soir autour des nouvelles cabanes construites par les opposants au projet au quatrième jour de très vives tensions sur ce terrain.

Ces "nouvelles cabanes" de la Châtaigneraie, sont devenues un lieu emblématique de la lutte car ces maisons ont été construites collectivement lors d'une grande manifestation le 17 novembre et qu'elles risquent désormais la destruction.

Au lever du jour, plusieurs responsables "historiques" de l'Acipa étaient aussi présents sur les lieux, a constaté une journaliste de l'AFP. Ils ont indiqué qu'ils avaient reçu l'assurance de la préfecture de Loire-Atlantique que les opérations de déblaiement prévues par les forces de l'ordre lundi matin ne concerneraient que les gravats d'une ferme squattée qui a été détruite vendredi, les Rosiers. Une information confirmée de source préfectorale à l'AFP.

Un des plus anciens opposants, Michel Tarin, qui avait fait une grève de la faim de 28 jours au printemps dernier, se disait "très combatif et déterminé". "De toutes façons, s'ils avaient voulu intervenir ici ce matin, tout était prévu pour qu'il y ait des barrages de tracteurs un peu partout, pour protester".

Cyril Bouligand, un agriculteur de la Confédération paysanne qui a dormi sur place, indiquait que "tout est prévu pour que les agriculteurs, issus d'un département différent de Bretagne ou des Pays de la Loire, se relaient sur place chaque jour".

Au centre de la ZAD (la "zone d'aménagement différé" réservée pour l'aéroport rebaptisée "zone à défendre" par les squatteurs), d'importantes forces de gendarmerie étaient visibles au lever du jour.

Par mesure de précaution, les opposants avaient tout de même incendié une barricade sur le chemin menant aux nouvelles cabanes.

Une conférence de presse rassemblant toutes les composantes de l'opposition au projet d'aéroport devait avoir lieu vers 11h00.

Depuis vendredi, les forces de l'ordre sont réintervenues en nombre pour expulser puis détruire tous les lieux d'habitation qui avaient pu être reconstruits depuis une première vague de destructions en octobre. De très vifs affrontements ont eu lieu, faisant des blessés de part et d'autre.

Après avoir proposé samedi une "commission de dialogue" et un report de six mois des travaux de défrichage qui devaient commencer en janvier, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, a aussi fait savoir dimanche par la voix de la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem qu'il ne s'agissait "aucunement de revenir sur le projet d'aéroport" qui doit remplacer en 2017 celui de Nantes.

Face à lui, l'Acipa, mais aussi les élus opposés à l'aéroport, ont indiqué qu'il n'y aurait "pas de dialogue sans retrait des forces de police".

Un opposant à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes prend son repas perché dans les arbres, sur le site du projet près de Nantes, le 25 novembre 2012 [Damien Meyer / AFP]
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Un opposant à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes prend son repas perché dans les arbres, sur le site du projet près de Nantes, le 25 novembre 2012
 

 

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