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La consommation de sel diminue mais pas assez

Des sauniers des Salins du midi ramassent des cristaux de sel, le 25 juillet 2008 à Aigues-Mortes [Pascal Guyot / AFP/Archives] Des sauniers des Salins du midi ramassent des cristaux de sel, le 25 juillet 2008 à Aigues-Mortes [Pascal Guyot / AFP/Archives]

La consommation de sel par les Français a diminué depuis 2003 mais pas suffisamment, selon un rapport diffusé vendredi par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).

L'excès de consommation de sel est un facteur de risque reconnu pour l'hypertension artérielle et les malades cardio-vasculaires ainsi que pour certaines maladies dont le cancer de l'estomac, rappelle l'agence.

C'est pourquoi l'Anses a recommandé dès 2002 de diminuer la teneur en sel de certains aliments et de réduire de 20% en cinq ans la consommation en sel de la population générale pour arriver à un apport moyen de 7 à 8 grammes par jour.

L'Anses, en partenariat avec l'Institut national de la consommation (INC), a cherché à évaluer l'évolution des teneurs en sel des aliments qui contribuent le plus aux apports "sodés" de la population (pain, fromage, charcuterie...).

Cette étude, publiée vendredi, révèle "une diminution de l'apport en sel depuis 2003, et, notamment, depuis 2008, suite à la baisse des teneurs en sel de certains produits alimentaires".

Mais "cette diminution reste insuffisante pour atteindre les objectifs fixés par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ou, au niveau national, par le PNNS (Programme national nutrition santé)", souligne l'Anses.

Face à un objectif de baisse de 20% des apports en sel par rapport au niveau de 2002, l'étude de la période 2003-2011 estime la baisse entre 4 et 10%.

"Aujourd'hui, même si la proportion de forts consommateurs de sel (consommant plus de 12 grammes par jour) a diminué, la consommation moyenne de sel en France reste, chez les adultes (...) de l'ordre de 10 grammes/jour chez les hommes et 8 grammes/jour chez les femmes au total" souligne l'Anses dans son avis.

"La dynamique actuelle de réduction des teneurs en sel par ces démarches volontaires apparaissant à elle seule insuffisante pour atteindre les objectifs de santé publique fixés", ajoute l'agence.

"Des actions complémentaires, le cas échéant réglementaires, devraient être menées afin d'augmenter à la fois le nombre de produits concernés (par les réductions de teneurs en sel, ndlr) et le niveau de réduction des teneurs en sel des aliments transformés" indique-t-elle.

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