Quelque 300 salariés de Sanofi selon les syndicats (200 selon la police) ont manifesté jeudi à Toulouse contre les plans de restructuration de leur entreprise, en brûlant les "encombrants, (...) tous les documents que la direction diffuse pour faire sa propagande".
Dans le cadre de leur manifestation rituelle du jeudi, les salariés ont apporté "les documents d'entreprise qu'ils trouvent fallacieux" et les ont fait brûler dans un bidon de 200 litres, a précisé à l'AFP le délégué de la CFDT, Pascal Delmas.
Ils ont ainsi détruit notamment des exemplaires du "code d'éthique, car les salariés doivent le respecter et la direction le bafoue".
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Selon un document de la direction, transmis au CCE SAR&D (Sanofi-Aventis Recherche et Développement), les activités anti-infectieux de Toulouse seraient transférées dans la région lyonnaise, celles consacrées à la chimie liée aux anti-infectieux à Vitry-Alfortville (Val-de-Marne). Soit 96 postes, selon des sources syndicales.
Des sénateurs socialistes, dont leur chef de file, François Rebsamen, ont demandé mercredi dans une lettre au président François Hollande la nomination d'un médiateur chargé d'évaluer la situation économique du groupe pharmaceutique, qui projette de supprimer 914 postes en France d'ici 2015.