En direct
A suivre

Marisol Touraine souhaite un "bon accord" sur les dépassements d'honoraires

François Hollande et Marisol Touraine au congrès de la Mutualité française, le 20 octobre 2012 à Nice [Valery Hache / Pool/AFP] François Hollande et Marisol Touraine au congrès de la Mutualité française, le 20 octobre 2012 à Nice [Valery Hache / Pool/AFP]

Marisol Touraine, ministre de la Santé, a souhaité dimanche que la négociation en cours sur les dépassements d'honoraires aboutisse à "un bon accord", ajoutant que "le premier objectif à atteindre est la sanction des dépassements abusifs".

Dans un entretien à Nice Matin publié dimanche, Marisol Touraine a jugé que "les dépassements d'honoraires sont devenus symboliques de la dérive de notre système". "Je souhaite que l'on arrive à un bon accord. Si on n'y parvient pas ou si l'accord n'est pas satisfaisant, je proposerai effectivement une loi au Parlement", a-t-elle dit, alors qu'une ultime réunion de négociation doit réunir lundi assurance maladie, syndicats de médecins et mutuelles.

La ministre a cité "des objectifs à atteindre" dans cette négociation: "le premier est la sanction des dépassements abusifs", le second de "maîtriser les dépassements qui, même s'ils ne sont pas abusifs, sont pour beaucoup de Français excessifs".

Le dispositif de sanction ne doit pas être "une usine à gaz" mais permettre de "sanctionner, de manière claire, rapide et efficace les médecins qui pratiquent des dépassements abusifs".

Interrogée sur les déserts médicaux, la ministre de la Santé a proposé d'abord de "revoir le fonctionnement des stages" pendant les études car "si on ne fait pas de stage dans un cabinet libéral, il n'y a aucune raison de vouloir s'installer dans un territoire, a fortiori isolé s'il manque de médecins".

Par ailleurs, les jeunes médecins veulent "travailler en équipe" et "il faut développer la mise en place d'équipes de soins pluridisciplinaires", a-t-elle dit.

Elle a en revanche exclu, comme le président François Hollande samedi à Nice devant la Mutualité française, "toute limitation de la liberté d'installation" des médecins. Selon elle, "il n'appartient pas aux jeunes générations de porter la responsabilité des erreurs commises par leurs aînés".

Quant aux hôpitaux, "je ne crois pas que la question de (leur) fermeture se pose", a-t-elle affirmé, ajoutant qu'"en fonction des territoires (...) on peut avoir besoin de favoriser des coopérations entre établissements et de diversifier les structures".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités